Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: l'interview d'Emmanuel Macron laisse tout le monde sur sa faim

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L'interview d'Emmanuel Macron, le 14 juillet, diffusée sur plusieurs écrans.
L'interview d'Emmanuel Macron, le 14 juillet, diffusée sur plusieurs écrans. AFP/Stefano Rellandini
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« Macron cherche encore le nouveau chemin », titre Le Figaro. « Ceux qui espéraient des annonces risquent d'être déçus », prévient le journal... « Emmanuel Macron s'est livré à un vaste exercice de pédagogie plutôt qu'à un discours de politique générale. Interrogé pendant plus d'une heure, le chef de l'État a passé en vue la plupart des grands sujets d'actualité. Y compris la crainte d'un rebond épidémique qui pourrait conduire au port du masque obligatoire dans les lieux publics clos dès le 1er août. Mais il n'a pas levé le voile sur le "nouveau chemin", qu'il a promis aux Français, ni sur le monde d'après. »

« Ce petit chemin » ironise de son côté La Croix. L'entourage d'Emmanuel Macron l'avait assuré : « L'interview du 14 juillet serait l'occasion de tracer un nouveau chemin. Sous-entendu, celui que l'exécutif compte emprunter d'ici 2022 ». La Croix s'interroge : « Comment allons-nous retrouver ce sentier rêvé, alors que l'épidémie sévit encore et que la crise économique et sociale menace ? Le président de la République n'a été ni très précis ni très loquace » regrette le journal.

Une interview qui n'a pas non plus convaincu Libération

En Une du journal, la photo d'Emmanuel Macron et du Premier ministre Jean Castex, tous deux masqués. Ce qui inspire au journal ce titre : « Le cap masqué ». Car pour Libération, « le président s'est borné à des annonces sur le port obligatoire du masque en lieu clos ou l'emploi des jeunes, sans tracer les grandes lignes de la fin de son quinquennat ». « Emmanuel Macron s’est donné "le droit de voir grand et loin, pour bâtir un pays différent dans dix ans" ». Mais Libération estime qu'il a « plutôt donné l’impression de se perdre dans ce no man’s land qui sépare son cap et son "nouveau chemin", expression qu’Emmanuel Macron a prononcée trop souvent pour bien le tracer ».

En Une du Parisien, la photo d'Emmanuel Macron, une nouvelle fois masqué, et cette question : « Pourquoi le masque est passé d'inutile à obligatoire le 1er août »...

« C'est un feuilleton qui cristallise à lui seul la complexité de l'épidémie du Covid-19 », commente Le Parisien... Alors que, ces derniers jours, de nombreux médecins le réclamaient, Emmanuel Macron a annoncé ce mardi que le masque devra être porté dans les espaces publics clos à partir du 1er août. Fini la distinction entre « recommandé » et « imposé », le message est clair et simplifié pour éviter, à tout prix, une seconde vague.

Petit rappel : « Le 25 mars dernier, Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement affirmait : "On n'en a pas besoin quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres". Puis, le 7 avril, c'est le ministre de la Santé Olivier Véran qui reconnaissait que cette option devait être envisagée. « Six jours plus tard », poursuit Le Parisien, « Emmanuel Macron, promettait un "masque grand public" à chaque Français et reconnaissait des failles : "Nous n'avons pas pu (en) distribuer autant (...) que nous l'aurions voulu" ».

Dans Le Monde, ce récit qui raconte le « combat d'une famille »

La famille de Wissam El-Yamni, mort il y a huit ans des « suites de son interpellation ». « Sa famille se bat toujours pour connaître la vérité », nous dit Le Monde, alors que la justice « doit se prononcer » ce mercredi 15 juillet sur « l'audition de témoins-clés ». « Zohra El-Yamni, la mère de Wissam, milite sans relâche », raconte le journal. « Sa vie s’est arrêtée le jour où Wissam, 30 ans, est mort, quelques jours après avoir été interpellé par la police à Clermont-Ferrand dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012. Son combat pour la vérité est pour elle une question de survie. "Pas de justice, pas de paix", répète-t-elle, la main sur le cœur ». Huit ans après l’ouverture d’une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », ses proches ne savent toujours pas dans quelles circonstances est mort Wissam El-Yamni, ni s’il y aura un procès un jour. Mais pour l'avocat de la famille, pas de doute, les gestes utilisés par les policiers « nous font penser à ceux commis sur George Floyd, mort fin mai sous le genou d'un officier de police à Minneapolis. »

Enfin, à lire dans Libération, le portrait d'une femme que l'on connaît bien à RFI...

... et que les auditeurs de RFI connaissent bien eux aussi. Claire Hédon, journaliste qui fut longtemps l'animatrice de Priorité Santé sur notre antenne, dont elle dirige actuellement les programmes.  Mais Claire Hédon est aussi la présidente d'ATD Quart Monde et probablement la prochaine Défenseure des droits. Elle devrait succéder à Jacques Toubon après son audition ce mercredi au Sénat et à l'Assemblée nationale.

Une nomination pas encore officielle mais déjà bien accueillie. Pour Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre, « faire reconnaître les discriminations et redonner de la dignité aux personnes a toujours été ses combats. » Ou encore Christophe Deltombe, de la Cimade : « C’est une vraie militante. On saisit régulièrement le Défenseur des droits et on continuera de le faire. Claire Hédon pourra porter en toute indépendance des causes qui nous sont chères. » 

« Claire Hédon, la défense des sans-voix ni droits », un portrait à lire dans Libération.

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