À la Une: retour sur l'accord européen pour relancer l'économie face au Covid-19
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« L'accord pour relancer l'économie européenne, est une vraie victoire politique pour le président Macron », annonce La Croix, qui modère aussitôt son enthousiasme, car selon le journal, « sur le plan économique, le bénéfice paraît, pour l'instant, moins net. Sur l'enveloppe de 750 milliards d'euros, 40 milliards devraient revenir à la France. Elle n'est pas parmi les grands gagnants de ce plan si l'on compare à l'Italie ou à l'Espagne, nous dit La Croix, ces deux pays bénéficieront respectivement de 70 et 60 milliards d'euros. »
De son côté, Le Figaro relève que « derrière l'accord pour un plan de relance massif conclu par les Vingt-Sept, bien des questions se posent sur l'utilisation des fonds et les conditions de leur attribution ». Et Le Figaro a son avis sur la question : « Il est impératif de faire bon usage des prêts et des dons. En choisissant d'investir pour transformer les pays malades de la crise, plutôt que de financer les dépenses courantes ».
Enquête de Libération et de Mediapart sur la mort de Cédric Chouviat
Cédric Chouviat, ce livreur à scooter mort en janvier dernier, le larynx fracturé, à la suite de son interpellation par la police sur la voie publique. « Trois des quatre fonctionnaires de police auteurs de ce contrôle qui a dégénéré, ont été mis en examen pour "homicide involontaire" rappelle Mediapart. Mais à ce jour, « ils n'ont pas fait l'objet d'une demande de suspension ».
« Les derniers éléments de l'enquête sont pourtant accablants », selon Mediapart, « ils démontrent les mensonges et les graves manquements aux règles de déontologie, non seulement de la part de ces agents mais également de leur hiérarchie, dont la responsabilité, à ce jour, n’a pas été retenue par la justice. »
Selon Libération, la reconstitution des faits (qui ont été filmés de différents points de vue) est effectivement « accablante » pour les policiers. « Elle atteste que Cédric Chouviat a été maintenu ventre contre le sol pendant 1 minute et 30 secondes, bien qu’il ait tout de suite manifesté une détresse respiratoire. Il a aussi semble-t-il été violemment étranglé à terre alors qu’il portait encore son casque de scooter. Les policiers ont mis près de 3 minutes à débuter un massage cardiaque après avoir pris conscience de son malaise. Enfin, un faux compte-rendu de l’interpellation a été diffusé par un policier de la brigade anti-criminalité sur les ondes radio de la préfecture de police de Paris ». « Dès les premiers instants, nous dit Libération, il a tenté de gommer la responsabilité de ses collègues, parlant d'un simple contrôle routier, d'un homme se rebellant et faisant un arrêt cardiaque. »
Interrogé, le père de Cédric Chouviat, se dit « inconsolable », et ne comprend pas que les policiers impliqués travaillent encore. « Comment est-ce possible, dit-il, dans une démocratie comme la France, que des gens qui tuent un citoyen continuent d'exercer leur métier ? »
L'enquête du Monde sur l'esclavage moderne
Cela se passe en Angleterre à Leicester, où l'épidémie de Covid-19, nous dit Le Monde, « a remis en lumière un scandale déjà dénoncé à plusieurs reprises ces dernières années : des milliers de personnes (souvent des migrants clandestins) travaillent pour l’industrie textile locale, avec des salaires d’environ 3,86 euros de l’heure, bien moins que le minimum légal », plus de deux fois supérieur.
Or, selon une ONG spécialiste de la lutte contre l'exploitation au travail Labour Behind the label, « on a demandé aux gens de venir au travail même s’ils montraient des symptômes du Covid-19, sinon ils perdraient leur poste ». Comment est-il possible que près d’un millier d’ateliers aient continué à fonctionner pour partie dans l’illégalité, dans cette ville à la longue tradition textile, sans que les autorités agissent ? se demande Le Monde... alors qu'une responsable de l'association Flex, une autre ONG de lutte contre l'exploitation au travail, pointe du doigt les consommateurs : « acheter des robes à moins de dix livres, made in UK, n'est pas sans conséquences sur les conditions de travail en bout de chaîne »...
Enfin, avec Le Parisien, nous prenons un petit cours de langue
Cet été, le journal publie une série intitulée « les mots de chez nous ». Aujourd'hui, c'est le tour du marseillais. « Une bonne dose de provençal, un peu d'italien, un soupçon de corse, pas mal de mystères, et on obtient le parler d'ici », nous dit Le Parisien. Exemple : « On craint dégun, c'est tarpin bien ». Traduction : « on craint personne, c'est super bien ». Mais certains mots savent garder leur mystère. Et c'est le cas justement de « tarpin » qui veut donc dire « beaucoup » mais dont on ne connaît pas l'origine.« Il y a vingt ans, c'était un mot confidentiel, nous dit un linguiste, mais depuis, il est devenu courant. » Il y a aussi des mots plus connus, comme « pitchoun », pour « petit enfant » ou « cacou » pour « frimeur ». Plus imagé : « se faire péter l'embouligue » pour « s'en mettre plein la panse ». Cette expression-là, je l'avoue, je la trouve tarpin bien !
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