Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le projet de loi bioéthique revient à l'Assemblée nationale

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L'hémicycle de l'Assemblée nationale.
L'hémicycle de l'Assemblée nationale. AFP/Ludovic Marin
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Un projet de loi qui ouvre la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes seules et aux couples lesbiens. « Une révolution sociétale au cœur de l'été », titre Le Figaro. « Malgré sa charge polémique, ce texte, né d’une promesse présidentielle d’Emmanuel Macron, a survécu à la crise du Covid-19 comme à celle des "gilets jaunes". La grande réforme sociétale du quinquennat fait figure de rescapée de l’année 2020 », estime le quotidien, qui n'en pense pas moins que « l'examen du projet de loi s'annonce acrobatique ». « Certes, les parlementaires devraient sans surprise approuver l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Tout comme l’autoconservation des ovocytes pour les femmes qui voudraient procréer plus tard, ou encore l’accès à l’identité des donneurs pour les personnes nées d’un don. » « Mais début juillet, précise Le Figaro, le travail de la Commission spéciale bioéthique a donné un sentiment de désordre. Ajouts de mesures jugées "transgressives", votes tendus, ambiance électrique… La majorité est apparue plus divisée que jamais entre marcheurs "progressistes" et tenants de la ligne gouvernementale. "Le groupe LaREM est explosé façon puzzle. Ça part dans tous les sens", soupire un élu LR du Bas-Rhin. »

La Croix se fait également l'écho du projet de loi de bioéthique

La Croix n'est guère enthousiaste et pour qui « ce projet de loi aurait mérité mieux qu'une discussion hâtive dans les derniers jours de juillet (...). Ce texte introduit en effet des modifications importantes sur des sujets qui touchent au cœur même de la vie », estime le journal, qui ne fait pas mystère de ses convictions. « Depuis que ce projet de loi est en débat », nous dit-on, La Croix « n'a cessé d'exprimer sa désapprobation, dans la mesure où il conduit la procréation à devenir davantage une fabrication. Il s'agit donc d'un pas dans la mauvaise direction ». Le journal s'inquiète notamment de « plusieurs dispositions qui vont plus loin que le texte initial ». Parmi elles, le don d'ovocyte au sein d'un couple de femmes, l'accès de la PMA aux hommes transgenres et le dépistage « chromosomique des embryons ». C'est ce que La Croix appelle « la poussée libérale ».

À la Une de Libération : « Les acrobates de la finance »

« Les dépôts de bilan se multiplient dans le sillage de la crise du Covid », nous dit Libération, qui cite « Camaïeu, Courtepaille, André, la Halle aux vêtements ». Mais le journal va plus loin, en assurant que « nombre d'entreprises en grande difficulté l'étaient déjà avant l'arrivée du Covid. En cause, les pratiques de leurs actionnaires, des fonds d'investissement ayant pour seul objectif de les revendre en faisant des plus-values les plus importantes possibles ». Libération a rencontré Karim Cheboub, délégué central CGT, qui « assiste à la valse des fonds qui se sont refilé la Halle mais aussi le chausseur André, comme une patate chaude ». Ces marques sont toutes les filiales du groupe Vivarte. « Nous étions 20 000 salariés, dit-il, 13 000 ont été licenciés. » Et ce qui est « inacceptable, aux yeux de Libération, c'est que toutes ces marques sont en train de mourir de ce qui leur a un jour épargné la faillite : le LBO, autrement dit leverage buy out en français :"opération à effet de levier". « En clair, nous dit Libération, il s'agit du rachat d'une entreprise avec un apport minime d'argent, mais la constitution d'une dette dont le remboursement est engagé sur les bénéfices à venir... Une opération à haut rendement et un joli pactole à la clé en cas de succès ».

À lire dans l'Humanité, le combat d'un jeune Sénégalais vivant en France.

Il s'appelle Ibrahima Diaby, il a 29 ans, il est arrivé en France il y a six ans. Et il mène un « courageux combat », nous dit l'Humanité, le combat d'un travailleur sans papiers. « Il a décidé de se révolter contre l'exploitation, en saisissant les prud'hommes, pour exiger le respect de ses droits ». Ibrahima Diaby, a notamment travaillé dans un abattoir où il a été victime d'un grave accident du travail, qui lui a valu neuf jours d'hospitalisation et des séquelles qui le font toujours souffrir. Toutefois, raconte l'Humanité, « son employeur refuse de le déclarer en accident du travail, et Ibrahima Diaby doit s'acquitter des frais d'hospitalisation ». Le jeune homme a aussi connu des mois payés « 724 euros, pour 40 heures de travail par semaine ». Les mésaventures s'enchaînent, mais le jeune Sénégalais ne baisse pas les bras. Il a donc décidé de saisir la justice. Pour son avocat, « ces schémas d'exploitation ne seraient pas possibles si ces entreprises n'avaient pas à disposition des travailleurs sans papiers ». Il plaidera « le caractère proprement discriminatoire de ce traitement professionnel ».

Enfin dans Le Parisien, une photo de vacances

Photo d'une grande plage du Sud-Ouest, où l'on bronze et où l'on se baigne. Selon le journal, « le coronavirus est dans tous les esprits, mais l'envie de profiter de l'été après deux mois de confinement prend le dessus. Au camping, à la plage, l'heure est à la détente, avec ou sans masque ». Patrice, un vacancier, témoigne : « Ça fait longtemps qu'on ne s'était pas vu, on s'est juste fait la bise à l'arrivée, mais on n'en fera pas tous les jours. On espère qu'on ne créera pas un nouveau cluster ».

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