Louis Dreyfus Company vend 45% des ses parts au fonds souverain d’Abu Dhabi ADQ
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Le géant mondial du négoce de matières premières agricoles, Louis Dreyfus Company, ouvre son capital à un investisseur émirati. C’est la première fois depuis sa création, il y a 169 ans, que le groupe s’ouvre à des actionnaires non familiaux.

La holding qui contrôle Louis Dreyfus Company va vendre 45% de ses parts au fonds souverain d'Abou Dhabi ADQ. C’est une rupture dans l’histoire du groupe détenu jusqu’à maintenant par l’actionnariat familial. Un accord commercial est lié à cette transaction ; le groupe a en effet signé un contrat de longue durée avec le fonds souverain pour la fourniture de matières premières agricoles aux Emirats arabes unis. En entrant dans le capital d’un des plus grands négociants des matières premières agricoles du monde, les Emiratis renforcent ainsi leur sécurité alimentaire dans un contexte d’inquiétudes d’approvisionnements provoquées par le coronavirus.
Les détails financiers de cette opération n’ont pas été divulgués. On sait juste par un communiqué officiel que le géant du négoce, contrôlé par Margarita Louis-Dreyfus, va réinvestir pour le développement stratégique de l’entreprise une partie de la vente des parts, soit minimum 800 millions de dollars.
Le groupe a en effet besoin de liquidité pour réorganiser ses activités. Il a déjà engagé un plan d’économie, réorganisé sa gouvernance et s’est retiré des négoces de métaux et de produits laitiers pour développer ses activités principales : le commerce des oléagineux, des céréales et la transformation alimentaire, en particulier en Asie.
Comme pour ses concurrents, la peste porcine en Chine et les tensions commerciales sino-américaines ont pesé sur les bénéfices de l’entreprise l’an dernier. Et la crise économique provoquée par la pandémie liée au Covid-19 ne fait qu’accentuer les difficultés de la société.
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