En Afrique et en plein ramadan: comment les ménages font face à la hausse des prix alimentaires?
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En 2021, les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté de 28% en moyenne, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Leur plus haut niveau depuis dix ans.
Après la hausse des cours du pétrole, des perturbations liées à la crise sanitaire et des mauvaises conditions climatiques, la guerre en Ukraine est venue accentuer la surchauffe générale. Face à l’envolée des prix du blé, le Cameroun a, par exemple, dû augmenter le prix du sac de farine de 5 000 francs CFA (7,6 €). Et le blé n’est pas la seule matière première à voir son cours flamber. Le maïs, le sucre, l’huile, les engrais agricoles, augmentent dans son sillage. Alors que les ménages africains peuvent consacrer aux dépenses alimentaires jusqu’à deux tiers de leurs revenus et que la plupart des pays sont dépendants des importations, le continent est particulièrement vulnérable. Alors que le ramadan a débuté le 2 avril 2022, quelles conséquences quotidiennes pour le panier de la ménagère ? Quelles mesures possibles pour limiter la hausse des prix ?
Avec :
- Pierre Janin, géographe, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement à l’IRD, spécialiste des questions alimentaires, travaillant sur la gestion des crises alimentaires en Afrique essentiellement.
- Franck Galtier, chercheur en Économie politique au CIRAD, spécialiste des marchés et des crises alimentaires.
- Ollo Sib, conseiller du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest.
Le reportage de Raphaëlle Constant à Ziguinchor, au Sénégal. Notre reporter s’est rendue sur le marché central pour rencontrer des clientes venues acheter leurs ravitaillements alimentaires. Même constat pour toutes les femmes : « La vie est chère, c’est plus difficile car tous les produits ont augmenté ». Pour l’un des boutiquiers du marché, Marouane Diallo, l’économie post-Covid avait déjà fragilisé les ménages et aujourd’hui il est obligé de s’aligner sur les prix des grossistes qui lui vendent les marchandises. Pourtant, au Sénégal, fin février 2022, le président Macky Sall, avait décidé de baisser les prix des denrées de première nécessité comme l’huile, le riz et le sucre.
Reportage sur le marché de Saint-Maur des Fossés à Zigunchor au Sénégal par Raphaelle Constant
Programmation musicale :
► Tama - Samba Peuzzi
► Tassu Café - Sahad
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