Dans une société où il est difficile d’accepter qu’une femme puisse être criminelle, leur enfermement finit par déclencher l’explosion de la cellule familiale.

En France, seulement 3% des 80 000 détenus sont des femmes. Elles sont majoritairement incarcérées pour des crimes intrafamiliaux. En prison, elles se retrouvent alors abandonnées par leurs proches et leurs familles, contrairement aux hommes incarcérés. Sans visite, leur détention vire à l’isolement extrême, entre contrainte physique et défi psychologique. Elles sont tout aussi délaissées par les pouvoirs publics car considérées comme une minorité dans la minorité. L’État n’engage que très peu de moyens pour leur réinsertion au profit de celui déployé pour les hommes. Pourtant, elles représentent seulement 28% des récidives contre 46% pour les hommes. Alors pourquoi l’État se désintéresse des femmes en prison ? Comment appréhender la vie extérieure quand l’incarcération n’a bénéficié d’aucun suivi ? Et comment favoriser une meilleure réinsertion dans la société quand personne ne vous attend ?
Avec :
- Elvire Emptaz, journaliste et auteure de «Je suis dehors, quelle vie pour les femmes après la prison ?», aux éditions JC Lattès.
- Julienne Bikim, présidente de l’association Mahola Cameroun qui propose des formations aux détenues pour favoriser une meilleure réinsertion professionnelle post-carcérale.
Dieynaba N’Diom, 31 ans, est militante féministe mauritanienne, sociologue et femme politique. Active dans deux associations de femmes, elle est également membre du réseau des jeunes féministes de l’Afrique de l’Ouest francophone. Engagée en politique, elle dirige la Fédération de Nouakchott du FPC (Force Progressiste pour le Changement), le parti d’opposition. Dieynaba partage son parcours et son engagement au micro de notre reporter Raphaëlle Constant.
Programmation musicale :
► No Merci - Little Simz

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne