Faut-il des salles de consommation pour les grands toxicomanes?

Les pouvoirs publics semblent incapables de dénouer le problème. Celui de la violence et de l’errance des grands drogués, le plus souvent au crack. L'exaspération des citadins est à la hauteur de l’incapacité de la médecine à soigner et à faire décrocher les toxicomanes.

Un consommateur de crack, dans les jardins d'Éole, à Paris. © AFP/Geoffroy Van der Hasselt

L’idée des salles de shoot, pour canaliser les prises avec un moindre risque, est apparue dans les années 80. C’est à cette époque qu’elles ont vu le jour, en Allemagne, pour limiter l’épidémie de Sida et d’hépatite C. Autorisées au niveau fédéral, on en compte aujourd’hui une petite trentaine dans le pays. Elles doivent accueillir les fumeurs de crack et négocier constamment avec les habitants du quartier sur les risques que pose leur présence. Deborah Berlioz a visité une de ces structures dans le quartier de Neuköln à Berlin.  

 Et à Paris, la situation est loin d’être apaisée. Voilà des années que les crackers, des fumeurs de cocaïne coupée, se regroupent dans les quartiers du nord-est de la capitale. La prise de drogue sur les trottoirs ou dans les parcs, près des familles, la détresse, l’extrême précarité et la violence n’ont finalement été que déplacées de quartier en quartier, par des forces de police impuissantes. En septembre 2021, le gouvernement a annoncé son plan crack, avec l’ouverture de salles de consommation... qui ne font pas l’unanimité.... c’est le moins qu’on puisse dire. C’est le reportage d’Alice Rouja.   

Turquie, vaste et insolite

Et on vous entraîne pour une drôle de découverte de la Turquie par le biais d’un livre, le dictionnaire insolite de la Turquie. Il est écrit par Samin Akgönül, historien politologue et directeur des Études turques à l’Université de Strasbourg. Anne Andlauer, notre correspondante à Istanbul, l'a lu pour nous.

La chronique musique de Vincent Théval 

Avec le dernier album de Damon Albarn et un titre Royal Morning Blue.