Accents d’Europe, spécial Ukraine, au deuxième jour de cette attaque massive et foudroyante des troupes russes contre un État souverain aux portes de l’Europe. L’opération avait été méthodiquement préparée, et tant les chars que l’aviation russe, ont pénétré le territoire ukrainien sur les flancs Nord, Sud et Est. La capitale Kiev, le centre du pouvoir a également été la cible de tirs de missiles. On suit bien évidemment tous les détails de cette offensive dans les journaux sur RFI. Dans ce contexte, comment survivent les habitants ?
Alla Lazareva est une journaliste ukrainienne basée à Paris, elle a pu joindre ce matin (25 février 2022) tous ses proches, dans la capitale Kiev, qui ont passé la nuit sous les abris.
Au vu du rapport de force militaire très déséquilibré entre l’Ukraine et la Russie. Pour l’instant, ni les États-Unis, ni l’Europe, ni l’Otan n’ont l’intention d’envoyer des troupes sur le sol ukrainien. On ne parle que d’assistance, de moyens de défense pour soutenir le pays.
C’est donc sur l’armée ukrainienne, et sur le peuple ukrainien que repose le futur du pays.
Quelle résistance peuvent-ils opposer à l’invasion russe ? Ioulia Shukan, maîtresse de conférence en Études slaves à l’Université de Paris Nanterre.
Et pour certains Ukrainiens, l’exode a commencé.
Vers l’Ouest principalement, vers les deux plus grands pays européens frontaliers de l’Ukraine : la Roumanie et la Pologne. Sarah Bakaloglou nous raconte le désarroi des Ukrainiens à leur arrivée en Pologne.
Partout en Europe, c’est bien sûr la condamnation unanime de cette agression majeure et historique.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian se disait ce matin (25 février 2022) inquiet pour la Géorgie et la Moldavie...
Dans d’autres ex-Républiques soviétiques comme la Lituanie indépendante depuis trente ans et membre de l’UE depuis 2004… là aussi, on s’inquiète. Le petit pays balte a plus de 1 000 kilomètres de frontières avec la Russie et la Biélorussie.
Hier soir (24 février 2022), des milliers de Lituaniens sont descendus dans la rue sous les fenêtres de l’ambassade russe, pour afficher leur soutien aux Ukrainiens, pour dire aussi leur crainte et leur colère. Notre correspondante Marielle Vitureau était dans la foule.
Et des manifestations contre la guerre ont aussi eu lieu dans 51 villes de Russie. Plus de 18 000 personnes ont été arrêtées, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme.
Et la question des sanctions est bien sûr centrale.
Comment atteindre la puissance économique russe pour la contraindre à revenir à la table des négociations ? La première salve de sanctions européennes vise à geler les exportations de pétrole russe, à bloquer l’accès aux technologies de pointe, et à assécher le financement de l’économie russe, sans aller cependant jusqu’à l’exclusion de la Russie du système Swift, le réseau mondial de sécurisation des transactions bancaires… la sanction ultime.
Sur la question du gaz, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé, il y a quelques jours, qu’il n’homologuerait pas finalement le fameux gazoduc Nordstream II qui relie directement la Russie à l’Allemagne, et donc à l’Europe. À Berlin, Julien Méchaussie.
Et en Hongrie, la Russie s'est invitée dans le débat politique en pleine campagne électorale pour les élections législatives prévues le 3 avril 2022. Florence La Bruyère à Budapest.
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