Accents d'Europe

L’Europe confrontée au casse-tête de la pénurie de main-d’oeuvre

Publié le :

Une plateforme en ligne pour aider les réfugiés russes. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, ils sont plus de 300 000 Russes à avoir fui leur pays. Comment continuer à vivre et travailler ailleurs en Europe ? En Arménie, en Géorgie, en Turquie et dans les pays d'Asie Centrale, pour aider ces Russes à émigrer, un groupe d'opposants en exil a créé «Kovcheg», «l'Arche» en russe. Une plateforme en ligne qui assiste cette nouvelle diaspora pour trouver un logement, du travail et s'organiser politiquement pour préparer «l'après-Poutine». Léo Vidal Giraud a interviewé les créateurs de ce réseau d'entraide.

Au sud de l'Italie, dans les champs de fruits et légumes, impossible de se passer de main-d'oeuvre étrangère (photo d'illustration).
Au sud de l'Italie, dans les champs de fruits et légumes, impossible de se passer de main-d'oeuvre étrangère (photo d'illustration). © Aldo Pavan/Gettyimages
Publicité

En Europe, la pénurie de main-d'œuvre se fait partout sentir sur un continent vieillissant et où de nombreux citoyens ne veulent plus exercer certains métiers.

En Hongrie, le taux de chômage est de trois pour cent et demi. C’est l’un des plus bas d'Europe ! Mais le revers de la médaille, c’est le manque de travailleurs. Dans tout le pays, des dizaines de milliers de postes sont à pourvoir dans tous les secteurs. Mais là où les besoins sont les plus criants, c'est pour les emplois peu qualifiés comme les emplois de ménage ou de caissier. Et pour cause, les Hongrois vont vers des pays où ils sont mieux payés. Florence La Bruyère.

Aux Pays-Bas, le manque de travailleurs est tel -près de 400 000 postes vacants en début d'année- que les entreprises imaginent toutes sortes de stratagèmes pour attirer les salariés et notamment recruter ailleurs en Europe. C'est ainsi qu'il y a un mois, la ministre néerlandaise de l'Emploi et des Affaires sociales pensait avoir trouvé une bonne solution au manque de bras dans son pays, en suggérant de recruter dans les banlieues françaises et espagnoles. Antoine Mouteau, à La Haye.

Et en Italie, pour résoudre le problème, Rome fait appel aux migrants. Le gouvernement vient de décider de former 3 000 réfugiés et demandeurs d’asile pour travailler dans le secteur du bâtiment, l'un des plus touchés par le manque de main d'oeuvre. Cécile Debarge.

La Turquie, ce grand pays agricole et industriel, a depuis longtemps compris que les millions de réfugiés --Syriens, Afghans ou autres-- qui se trouvent dans son pays sont une bonne solution pour compenser en partie le manque de travailleurs peu qualifiés. Et si c'est un fait, les autorités turques peinent à le reconnaître, tant la présence de ces travailleurs étrangers est impopulaire au sein de la population. À Istanbul, Anne Andlauer.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes