La reprise massive des frappes de Vladimir Poutine, et l'annonce de la mobilisation partielle des hommes russes dans l’armée ont fait basculer la guerre en Ukraine dans une autre dimension. Provoquant l’exil de toute une génération contrainte de se positionner pour ne pas prendre les armes. Selon certaines estimations, ils seraient déjà 700 000 à avoir fui leur pays...

Les autres, ceux qui sont restés, pensent qu’ils auront encore les moyens d’échapper à la conscription... En attendant une nouvelle annonce. Leo Vidal-Giraud a suivi leurs inquiétudes qui s’expriment beaucoup sur les réseaux sociaux qui documentent ce nouvel exode.
À quatre heures de vol de Moscou, sans exigence de visa, la Turquie est l’une des destinations principales de ces déserteurs – du moins de ceux qui ont les moyens d'acheter un billet. À Istanbul, Anne Andlauer a rencontré deux jeunes Russes qui ont fui la conscription. Deux regards croisés sur leur pays, la guerre et l’avenir qui les attend.
Depuis fin août 2022, les États européens ont durci les conditions d’entrée des citoyens russes, mettant fin aux procédures accélérées pour l’obtention des visas. Compliquant ainsi un peu plus le parcours de ceux qui voudraient échapper à l’armée. Difficile dans ces conditions de pouvoir trouver refuge en Allemagne. Mika qui a choisi un prénom d’emprunt, a rencontré Delphine Nerbollier à Berlin. Il doit son exil à un concours de circonstances et beaucoup de chance.
Et depuis le 19 septembre 2022, les trois pays baltes, ces trois ex- Républiques soviétiques qui ont été les premières à alerter l’Europe du danger expansionniste de Poutine, ont fermé leurs frontières aux Russes. Elles ont été suivies par la Finlande qui partage 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie. Les journalistes visés par la répression ne sont pas concernés tout comme les diplomates ou les routiers.
Mais, l’interdiction de passer la frontière pour les détenteurs de visas Schengen concerne tous ceux qui voudraient échapper à la mobilisation dans l’armée russe. Les explications de notre correspondante dans les pays baltes, Marielle Vitureau.
L'oeil européen de Franceline Beretti
La position des Européens face à la guerre en Ukraine... pas si unie malgré les efforts politiques pour colmater les brèches. D’Est en Ouest, du Nord au Sud, l’histoire a imprimé sa marque. Comment notre passé contribue-t-il à forger notre identité européenne ? C’est la chronique de Franceline Beretti.
(Rediffusion du 10 octobre 2022)
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