1 200 entrepreneurs français et africains sont réunis en ce moment à Paris pour la troisième édition du forum Ambition Africa 2021. Des ateliers de discussion, de la mise en réseau. Conditions idéales pour nouer de nouveaux partenariats entre entrepreneurs de divers pays.

Le cadre imposant et cossu. C’est au ministère de l’Économie et des Finances ancré sur les bords de Seine que les entrepreneurs africains et français débattent depuis ce lundi 4 octobre. Un seul sujet au menu : « comment faire davantage d’affaires ensemble ».
C’est Franck Riester, le ministre délégué en charge du Commerce extérieur qui a ouvert les débats. Il souhaite que la France et l’Europe profitent de la crise du Covid pour relocaliser une partie des chaînes de valeur en Afrique.
« Ce n’est pas un vœu pieux. C’est vrai que nous réfléchissons à la résilience de nos chaînes de valeur. Et donc nous devons nous saisir de ces opportunités et de cette demande africaine de bâtir des chaînes de valeur plus fortes en Afrique. Et ce type de partenariat doit se multiplier dans différents secteurs d’activités. »
Renforcer les liens économiques et commerciaux avec et l’Afrique
Les responsables africains sont venus chercher à Paris des investissements, mais aussi de l’expertise. Ainsi, le ministre ivoirien de la Promotion des PME, Felix Anoble, travaille actuellement à répliquer les recettes tricolores en matière de soutien aux PME.
« Nous avons vu que le programme de BPI France a donné un levier important au niveau des PME françaises. Nous sommes en train de voir comment dupliquer le modèle dans l’accompagnement de nos PME ivoiriennes, avec un schéma Côte d’Ivoire adapté aux réalités de notre pays, mais sur un modèle existant et qui a fait ses preuves, le modèle français. »
Côté entrepreneurs que vient-on chercher dans ces grands rassemblements ? Réponse avec Dexter Trésor Omono, jeune patron de Oral Oil, une startup qui recycle notamment les huiles de vidange automobile à Brazzaville : « Notre objectif ici, c’est d’abord de faire connaître notre entreprise, de rencontrer des partenaires financiers, mais aussi techniques, car notre ambition, c’est aussi de nous exporter au-delà du Congo, en RDC notamment, mais justement nous avons besoin d’être accompagnés. Nous avons eu quelques contacts, notamment avec Expertise France, dont nous avons rencontré le directeur. En tout cas le plus important est d’avoir une prise de contact fiable avec des partenaires et ensuite continuer à échanger par mail et pourquoi pas revenir pour concrétiser notre partenariat. »
Partenariat est le mot d’ordre des deux côtés de la Méditerranée, mais pour les responsables français du commerce extérieur, les entreprises tricolores doivent prendre conscience que l’Afrique est en passe de devenir la nouvelle frontière du monde des affaires. Comme l’était la Chine, il y a 20 ans.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne