Congo-B: des solutions innovantes face aux coupures de courant
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Au Congo-Brazzaville la qualité de l’offre en électricité laisse toujours à désirer, les coupures sont le lot quotidien des populations. Face à cette situation, des entreprises innovantes proposent des solutions. C’est le cas de Global New Energy Solar (GNES) qui s’est révélée au public à la sixième édition d’Osiane, le Salon de l’innovation et des technologies, que la capitale vient d’abriter.

Avec notre correspondant à Brazzaville,
Société de droit congolais basée à Pointe-Noire, la capitale économique, GNES est spécialisée dans les énergies renouvelables, notamment dans le solaire photovoltaïque. Au public, elle propose des onduleurs hybrides, des panneaux solaires et des batteries de fabrication allemande et anglaise.
« Il y a des produits à la portée de toutes les couches, à usage domestique comme industriel, expliquePhil Mouthoud, chargé de projets chez GNES. On a des capacités allant de 500 VA jusqu’à 150 KVA. Sur des sites isolés où il n’y a pas la présence du réseau électrique, on peut proposer des solutions. On a déjà installé dans un Centre de santé intégré à Tchilounga, un village en plein centre du Kouilou (la région qui abrite Pointe-Noire au sud, NDLR) », indique-t-il.
La Société Global New Energy Solar est opérationnelle depuis deux ans seulement. Elle ne fait pas encore face à une rude concurrence, selon Phil Mouthoud. « Le marché n’est pas très ouvert au public. Le public n’a pas connaissance du solaire. Nous sommes là pour proposer des solutions. Les populations sont très intéressées (par notre initiative), étant donné qu’il y a de plus en plus des coupures. Nous venons avec des solutions vertes pour pallier aux problèmes de coupures d’électricité. Nous sommes une solution verte et très bénéfique. Elle est verte parce que nous sommes à l’ère de l’écologie », témoigne-t-il.
Profiter de l'énergie solaire
Jusque-là, l’énergie consommée au Congo vient des barrages hydroélectriques, tels Imboulou, Moukoukoulou ou encore Liouesso. À eux, il faut ajouter la centrale thermique de Pointe-Noire alimentée par le gaz. Sa puissance installée dépasse 480 mégawatts.
En se tournant vers le solaire, GNES veut corriger un paradoxe, comme l’explique son directeur général, Bienvenu Serge Malanda.« Aujourd’hui les Européens n’ont que deux mois de soleil et ils ont des centrales solaires. Mais, nous l’Afrique nous avons le soleil toute l’année, mais nous n’arrivons pas à profiter de celui-ci », regrette-t-il.
La mission de GNES est aussi de contribuer à la diversification de l’économie, toujours dominée par le pétrole. « On a pensé aux agriculteurs, mais aussi aux fermiers. Ils sont confrontés à un problème d’énergie. Donc, nous (GNES) nous sommes disposés à leur apporter de l’énergie pour alimenter leur système dans les fermes », ajoute son directeur général.
Les organisateurs du Salon Osiane 2022 ont appelé d’autres acteurs à suive l’exemple de GNES, soulignant que l’énergie renouvelable a une bonne qualité et coûte surtout moins cher.
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