En RDC, les autorités souhaitent promouvoir la pisciculture
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En RDC, dans la province du Haut-Katanga, la pisciculture est une activité presque à l’abandon. Plus de 50 % de ses besoins en poisson sont couverts par les importations. Pour tenter de réduire cette dépendance, le gouvernement provincial s’engage à relancer la pisciculture. Autour de la ville de Lubumbashi, quelques fermiers pratiquent déjà l’élevage de poisson.

De notre correspondante à Lubumbashi,
L’ingénieur Sylvestre Cabala Kaleba pratique la pisciculture depuis près de 10 ans. Il a débuté avec 5 étangs, depuis son exploitation s’est bien développée. « J’ai ici un canal. L’eau vient de là. Le canal arrive ici, j’essaye de l’élargir pour faire un stockage d’eau afin de la distribuer à gauche et à droite », indique Sylvestre Cabala Kaleba. « Les premiers étangs sont plus loin. Là, j’ai commencé avec cinq. Ces cinq étangs m'ont apporté beaucoup de satisfaction. Aujourd'hui, j’ai 112 étangs et une douzaine de lacs, qui sont des lacs de barrage. »
Toutefois, cet ingénieur agronome n’avait pas encore réussi à commercialiser son poisson sur le marché de Lubumbashi à cause d’une production trop faible. Mais à partir de 2020, il développe son projet et augmente le nombre d’étangs. Il s’attend à une importante production, mais sa ferme est frappée par les aléas climatiques
« En 2020, j’ai connu l’inondation. J’ai tout perdu. C’était terrible. L’année passée, je voulais reconstituer mes étangs, mais il y a eu trop de chaleur, des températures élevées. On était obligé de déplacer les poissons d’un étang à un autre, parce que le canal n’était plus ravitaillé en eau », se souvient-il.
Ne pas céder au découragement
En plus de ces problèmes climatiques, les pisciculteurs de Lubumbashi sont confrontés à une autre difficulté. Ils doivent tout importer : les alevins, les aliments ainsi que le matériel. Conséquence : des coûts importants sur la production. Malgré ces aléas, le fermier n’a pas cédé au découragement. Il a décidé de créer sa propre écloserie pour produire ses alevins.
« Ce n’est pas compliqué à monter, c'est juste avec des bouteilles plastiques », montre-t-il. « Je les incline, puis je place un dispositif de tuyaux. Si les œufs peuvent rester en suspension sans se coller les uns aux autres, alors ça fonctionne bien. » Il a également appris à nourrir les poissons avec des produits que l’on trouve localement. « Avec le maïs, le soja, la farine de poisson », explique Sylvestre Cabala Kaleba. « Puis, je cherche les différentes proportions de ces ingrédients et je conçois un aliment. Donc, si vous avez les trois ingrédients, attendez-vous à mieux produire et à être dans le délai de 6 mois. »
Jusqu’à présent, ce fermier ne comptait que sur ses propres moyens financiers. Début avril, le gouvernement provincial du Haut-Katanga s’est engagé à relancer la filière piscicole en y apportant son appui.
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