Comment panser les mémoires blessées?
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Comment saisir les rapports entre le conflit des mémoires, l’histoire commune et les promesses enfouies ? Quand pouvons-nous dire que le passé, dans ses traumatismes et ses promesses, est passé ? Comment convertir l’hostilité des mémoires en hospitalité narrative ?

En cette journée du 10 mai qui commémore le souvenir de la traite de l'esclavage et de son abolition, nous revenons sur le colloque qui s'est tenu du 25 au 27 avril à l'Institut français de Kinshasa autour de la pensée du philosophe Paul Ricœur, à initiative du Fonds Ricœur (EHESS-Paris).
Intitulé « Mémoires blessées, promesses inachevées », ce colloque reprenait en trois journées les trois grandes lignes du titre du livre du philosophe français La mémoire, l’histoire, l’oubli (Seuil, 2000) pour aborder les mémoires blessées - tant par le passé colonial que par le présent des guerres - leurs représentations et leur réparation.
Pourquoi et comment l’œuvre de Ricoeur fait-elle écho aujourd’hui et résonne avec les questionnements des penseurs du continent tout particulièrement en RDC meurtrie, blessée par le passé colonial et par le présent des guerres et de la barbarie...
Comment penser et panser toutes ces blessures ? Comment sortir du ressentiment sans revenir sur les promesses non tenues ? Comment convertir l'hostilité des mémoires en hospitalité, et faire advenir le grand dialogue des cultures annoncé par Ricoeur pour ouvrir d’autres horizons d’autres imaginaires et une autre réalité sur le continent ?
Avec Olivier Abel, professeur de Philosophie éthique à l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier et créateur du Fonds Ricœur.
Et les témoignages de l'historienne Arlette Masamuna (Kinshasa) et des philosophes Amélie Aristelle Ekassi (Yaoundé) et David-Le-Duc Tiaha (Paris/ Créteil) - propos recueillis par Charlie Dupiot.
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