C'est pas du vent

Le cacao durable: objectif réaliste ou mirage?

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138 milliards de dollars, voilà ce que pèse le marché mondial du cacao en 2022. Un marché emblématique de notre économie mondialisée : 5 millions de petits producteurs, essentiellement en Afrique travaillent pour seulement une dizaine de multinationales. Les deux tiers de la production vient d’Afrique de l’Ouest : essentiellement de la Côte d’Ivoire et du Ghana. La demande ne cesse d’augmenter mais l’essentiel des cacaoculteurs vivent, eux, sous le seuil de pauvreté.

Ambroise N'Koh dans sa plantation de cacao à 40 km d'Abidjan devant des fèves en train de sécher. Après plusieurs jours de fermentation, le cacao est placé sur ce séchoir solaire.
Ambroise N'Koh dans sa plantation de cacao à 40 km d'Abidjan devant des fèves en train de sécher. Après plusieurs jours de fermentation, le cacao est placé sur ce séchoir solaire. © Bineta Diagne/RFI
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La culture du cacao a aussi un fort impact sur l’environnement :  pour cultiver, il faut couper la forêt. C’est la raison pour laquelle la Côte d’Ivoire a perdu 80% de son couvert forestier. Et pour augmenter les rendements, l’usage est d’utiliser des quantités souvent impressionnantes de pesticides et d’engrais. Pourtant, il existe des alternatives comme le démontre l'exploitation de Ambroise N’Koh qui cultive le cacao depuis une quinzaine d’années à 40 km au nord d’Abidjan. Il pratique l’agroforesterie, rémunère correctement ses ouvriers et il n’utilise aucun produit chimique. Est-ce que cette exploitation exemplaire est généralisable ? 

«Ambroise N'Koh, l'agroforesterie au chevet du cacao», un reportage de Bineta Diagne.

 

Invité : François Ruf, économiste au Cirad.

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