L’ascension des cours du maïs se poursuit en 2021
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L’Argentine suspend ses exportations de maïs. Une décision qui amplifie la hausse des cours de la céréale, au plus haut depuis six ans et demi.

Les cours du maïs continuent de flamber en ce début d’année. Les perturbations climatiques engendrées par la Niña ont réduit la production de cette céréale aux États-Unis, dans l’Union européenne, en Ukraine et en Amérique latine. Au point que l’Argentine, troisième fournisseur mondial de maïs, a décidé de stopper ses exportations jusqu’à la fin du mois de février.
Il s’agit pour les autorités de Buenos Aires de calmer l’inflation de l’alimentation animale pour les élevages argentins de porc, de volailles et de bovins, et ne pas amputer davantage le budget des familles argentines.
Près de 5 dollars le boisseau à Chicago
Cette interruption temporaire du commerce de maïs a désagréablement surpris la filière céréalière du pays sud-américain. Elle a aussi provoqué une nouvelle hausse des cours à la bourse des céréales de Chicago. La tonne de maïs vaut presque 5 dollars le boisseau, soit près de 200 dollars la tonne. Un niveau inégalé depuis mai 2014.
Il faut dire que la demande en cette céréale continue d’être très forte en Asie du Sud-Est et en Chine. L’empire du Milieu devrait importer 16,5 millions de tonnes de maïs en 2020-2021, selon l’USDA, plus de deux fois plus que ce qu’elle a importé l’année précédente. Les stocks de fins de campagne aux États-Unis, principal fournisseur de la Chine, sont au plus bas depuis sept ans.
Bioéthanol et gel hydroalcoolique
Les prix chinois de la céréale continuant de caracoler étant donné les besoins pour les élevages porcins, le mouvement d’importation devrait se poursuivre en 2021 à un niveau soutenu, anticipe S&P Global Platts.
De quoi alimenter la hausse des cours mondiaux du maïs, d’autant qu’on attend la reprise de la consommation de biocarburants, et donc d’éthanol, dont la fabrication absorbe 40% de la production de maïs des États-Unis. Et que la consommation d’éthanol dans les gels hydroalcooliques devrait rester forte au moins jusqu’au troisième trimestre 2021, face au Covid-19.
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