Chronique des matières premières

Sésame: réveil du marché avant le Nouvel An chinois

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Après un début de campagne assez terne, le marché du sésame se réveille. À la manœuvre, les acheteurs chinois, qui préparent le Nouvel An ce premier février.

Graines de sésame.
Graines de sésame. Pixabay/TheUjulala
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Cela fait deux à trois semaines que le marché du sésame retrouve un peu de dynamisme. Un réveil que l’on doit à la Chine et à ses importateurs qui sont revenus aux affaires, avant le Nouvel An.  

La Chine, c’est environ 50 % des achats mondiaux de sésame -loin devant le Japon et la Turquie, les deux autres gros importateurs-  alors forcément quand le pays achète peu, le marché ronronne… Et c’est ce qui s’est passé ces derniers mois. Et même ces deux dernières campagnes. La Chine qui se ruait sur le marché international depuis plusieurs années a ralenti le rythme. Notamment à cause de stocks portuaires plus élevés que d’ordinaire.  

Début 2022 a cependant marqué un rebond, pour ne pas dire un emballement, qui s’explique peut-être selon un expert par un effet d’entraînement : des acheteurs s’activent et les autres suivent par contagion…  

Cette reprise donne des prix fermes sur le marché, avec une tendance à la hausse, qui devraient durer jusqu’aux vacances des acheteurs chinois dans quelques jours. Le Nouvel An marquera un ralentissement sur le marché international, mais les prix devraient néanmoins rester fermes. 

Des prix soutenus qui profitent à l’Afrique 

La Chine s’approvisionnant à 90 % sur le continent africain, c’est là que l’agitation se fait le plus sentir. Or l’Éthiopie étant moins présente à cause du conflit armé qui secoue le pays depuis plus d’un an et le Nigeria souffrant lui d’une production en baisse, la demande se focalise sur les pays tels que le Burkina Faso, où certains exportateurs se demandent s’ils vont avoir assez de sésame pour honorer tous leurs contrats, selon les informations rapportées par le bulletin d’information agricole N’Kalo. D’autant que la nouvelle donne politique dans le pays risque de ralentir les échanges. 

Il reste globalement assez peu de stock de sésame du côté des producteurs. Ce sont donc les exportateurs et les commerçants qui devraient profiter des prix soutenus du moment. À l’exception peut-être des Maliens, le marché étant en berne du fait des restrictions commerciales imposées au pays.  

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