Envolée des prix du beurre et de la poudre de lait
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L’offre de lait n’est plus suffisante pour répondre à la demande de produits dérivés. Résultat, les prix du beurre et de la poudre de lait ont bondi.

Avec des collectes limitées de lait, voire en recul chez les grands exportateurs, c’est toute la filière laitière qui souffre. En Nouvelle-Zélande et en Australie, notamment, la production est en recul. En Europe, elle est à peu près stable, l’Irlande et l’Italie compensent les récoltes de l’Allemagne et de la France qui baissent, mais cette offre stable est insuffisante pour répondre à la demande de produits dérivés du lait, la demande en lait liquide, étant elle sur une tendance plutôt baissière.
Pas assez de lait, veut dire moins de beurre, notamment parce que la demande en fromage et en crème a été très importante cette année et qu’elle a absorbé une partie de la production. La Chine, pour ne donner qu’un exemple, a augmenté de 40 % ses importations de crème l’année dernière.
La hausse touche le beurre industriel
La France, plus gros consommateur de beurre au monde, ne manque pas de beurre plaquette, celui du petit-déjeuner, car c’est un beurre à forte valeur ajoutée, dont la production est donc privilégiée. Le beurre industriel est lui vendu en gros avec des prix annuels fixés et des marges très faibles. Il est donc plus souvent importé et c’est ce produit-là qui a vu son prix s’envoler : +80 % en un an selon les chiffres de l’Association des transformateurs laitiers.
Une des explications, parmi d’autres, c’est le manque d’anticipation des acheteurs, qui n’avaient pas vu venir une telle reprise de la consommation ces derniers mois, relève Jean-Marc Chaumet, directeur du service économie de l’interprofession laitière française (CNIEL).
La demande chinoise de produits laitiers peut-elle ralentir ?
Autre produit qui a souffert : la poudre de lait. Elle a augmenté de 52 % par rapport à l’année dernière. L’inconnue pour les mois qui viennent, c’est notamment la Chine et sa croissance économique. Difficile de savoir à quoi va ressembler le pouvoir d’achat des consommateurs chinois en 2022 et de quel stock dispose le pays. Or le volume des importations chinoises de produits laitiers influencera forcément les prix de demain, sur un marché déjà soumis à de nombreux aléas…
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