Après Madagascar, deux nouveaux candidats au label cacao fin
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Marché de niche, le cacao fin séduit de plus en plus de pays producteurs de cacao standard. Un produit d'excellence, aux arômes et aux tonalités particulières, qui permet une meilleure rémunération des cacaoculteurs. Si Madagascar était jusqu'à maintenant le seul pays d'Afrique à avoir obtenu une « labellisation » de cacao fin par l'Organisation Internationale du Cacao, le Cameroun et le Ghana ambitionnent de mettre un pied dans le marché.

Gros producteurs de cacao standard, représentant à eux deux un peu plus d'un million de tonnes de cacao exporté par an, le Ghana et le Cameroun ont présenté pour la première fois leurs candidatures au panel d'experts sur le cacao fin, qui s'est réuni cette semaine à Antananarivo, la capitale malgache. Des experts de l'Organisation Internationale du Cacao qui ont reconnu la présence de cacao fin exportés pour ces deux pays sans pouvoir donner un pourcentage précis. Une entrée timide dans ce segment d'excellence, traditionnellement réservé aux pays d'Amérique Latine et des Caraïbes, mais qui permet tout de même de placer l'Afrique et ces deux pays en particulier sur l’écran radar des acheteurs potentiels de cacao fin.
L'importance du traitement post-récolte des fèves
« N'importe quelle fève peut devenir du cacao fin à condition de suivre un traitement post-récolte qui passe par une bonne fermentation et un bon séchage », fait remarquer le directeur exécutif de l'Organisation Internationale du Cacao, Michel Arrion. La délégation camerounaise a d'ailleurs fait valoir la mise en place ces dernières années de centres d'excellence de traitement post-récolte dans la région du Centre qui permettent de produire des fèves de qualité supérieure.
Madagascar augmente sa production et relève le défi de maintenir sa qualité
À l'issue de ce panel, la Grande Île, elle, gagne son pari de doubler ses quantités, avec une production de 17 000 tonnes de cacao et de maintenir sa qualité. Les experts lui ont renouvelé son quota de 100% de cacao fin. Des quotas qui devront encore être validés par le conseil de l'Organisation Internationale du Cacao début octobre. Le panel d'experts a par ailleurs émis un bémol lors de la présentation du dossier Madagascar sur de possibles cas de sous-facturation.
« L'intérêt de différencier le cacao, de ne plus le considérer comme un produit de base, c'est aussi d'attirer l'attention des acheteurs sur le fait que ce cacao fin à un autre prix et qu'il faut mieux rémunérer les producteurs », souligne le directeur exécutif de l'Organisation Internationale du Cacao, Michel Arrion. À Madagascar, le kilo s'achète entre deux et trois euros sur le marché local.
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