Chronique des matières premières

Le marché de la noix en France : «Il aurait fallu une récolte moyenne»

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Après une forte baisse des cours en 2022, le marché de la noix va-t-il se relever en 2023 ? En pleine récolte des fruits à coque en France qui a démarré fin septembre, les premières tendances montrent une baisse de la production.

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(Image d'illustration) Getty Images/PhotoAlto - PhotoAlto/Isabelle Rozenbaum
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La France est le 9e producteur mondial de noix, selon le dernier rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture daté de 2018. Cette année-là, les producteurs français – principalement localisés dans les régions Rhône-Alpes, Aquitaine et Midi-Pyrénées – avaient ramassé plus de 37 000 tonnes de fruits à coque, une production dans la norme.

Mais l'an dernier, ils se sont retrouvés avec un tiers de plus de noix et cette production de 50 000 tonnes a provoqué une forte baisse des cours, forçant les nuciculteurs à vendre à perte. Un kilo vaut habituellement 2 euros. Sur la période 2022-2023, c'était 50 centimes.

« La noix s'est noyée ! »

C’est le cri du cœur des producteurs français qui ont aussi subi de plein fouet la concurrence des noix importées du Chili et de Californie. Les États-Unis et le Chili, respectivement premier et troisième plus gros exportateurs de noix, bénéficient de coûts de production inférieurs. Heureusement, la Chine, premier producteur mondial avec plus d'1,5 million de tonnes de noix par an, est aussi le premier pays consommateur et n'inonde donc pas le marché de l'export.

Et la récolte 2023 pour la France ?

Elle semble petite d'après les premières tendances. Elle doit s'achever au début du mois de novembre, mais pour le moment, les producteurs constatent des volumes réduits et des noix de gros calibre. Un scénario à l'opposé de celui de l'an dernier qui n'est pas pour autant synonyme de rééquilibrage. « Il aurait fallu une récolte moyenne », affirme le président du comité interprofessionnel de la noix de Grenoble. Arnaud Rivière espère au moins qu'avec une petite production, les prix de la noix remontent et il s'attend déjà à devoir faire des arbitrages entre la production consacrée à l'export et celle destinée au marché français.

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