La production européenne de pomme de terre se relève
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Après une année 2022 catastrophique, la pomme de terre européenne a relevé la tête en 2023. Même si les conditions météo auront encore pour la récolte qui se termine, avec retard, un impact sur des milliers d’hectares.
L’année dernière, les consommateurs européens ont dû payer la production catastrophique de 2022 : l’Inflation sur la patate a été de 12% pour ne parler que de la France. En 2023, la production française s’est relevée et affiche un rendement proche de la moyenne décennale, assure Francisco Moya, président du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre. La plupart des pays européens suivent également la tendance, même si les conditions climatiques conduiront peut-être à la perte d’un certain nombre d’hectares : l’arrachage des tubercules a pris plusieurs semaines de retard.
Demande mondiale exponentielle
En théorie, une production en hausse pourrait annoncer des prix qui vont se calmer. Mais il faut rajouter à l’équation une demande qui ne cesse d’augmenter, que ce soit celle en pomme de terre fraîche ou celle destinée à la transformation. En Europe, les usines actuellement en construction devraient faire grimper les besoins au moins encore pour les deux années qui viennent.
Au niveau mondial, le marché des produits transformés, à base de pommes de terre, c’est-à-dire essentiellement la frite, connaît, lui, une croissance de 4 à 5% par an, selon François-Xavier Broutin le responsable des affaires économiques du CNIPT et il ne devrait pas se tasser à en croire les projections : elles font état d’une consommation qui pourrait augmenter de 50% à l’échelle mondiale d’ici 2050.
Chaque pomme de terre va compter
La filière de la pomme de terre est portée par l’évolution des habitudes alimentaires, en particulier, en Asie. Cela fait déjà plusieurs années par exemple que le gouvernement chinois milite pour que la pomme de terre devienne un aliment de base comme le riz. La pomme de terre offre un ratio nutrition, impact environnemental à l’hectare qui en fait un aliment stratégique pour de plus en plus de pays. « La pomme de terre fait partie de la solution pour endiguer la pauvreté », résume Francisco Moya.
Dans ce contexte de demande qui s’annonce exponentielle, l’heure est plus que jamais à la mobilisation en France, premier exportateur mondial. L’interprofession l’a rappelé la semaine dernière : « Cette année encore, toutes les pommes de terre vont compter ».
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