Le bioéthanol séduit les automobilistes français
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Les ventes de bioéthanol ont augmenté de 33% l’année dernière en France. Le carburant a profité de la hausse des cours du pétrole.

Dans une Europe qui se convertit massivement à l’électrique ou à l’hybride, la France et la Suède sont les deux grands défenseurs du bioéthanol. En 2021, les ventes de ce carburant produit à partir de betterave, de céréales ou encore de résidus sucriers, mélangés à l’essence, ont augmenté de 33% à la pompe, selon les chiffres de la Collective du bioéthanol. Le carburant connu sous le code E85 représente 4% des ventes d’essence aujourd’hui dans l’Hexagone. L’année dernière, 30 000 automobilistes français ont installé un boîtier de conversion sur leur véhicule, soit deux fois plus qu’en 2020.
Si les Français mordent à l’hameçon, c’est essentiellement à cause du prix : le bioéthanol revient deux fois moins cher que l’essence grâce à une taxation très avantageuse notamment. C’est d’ailleurs un argument de vente puisqu’il est présenté par ses promoteurs comme le « carburant du pouvoir d’achat ».
La France produit un quart du bioéthanol européen
Ce qui joue aussi en sa faveur, c’est son image de carburant vert « bon pour la transition énergétique » véhiculé par les agriculteurs et les constructeurs. Les moteurs compatibles rejettent entre 30 et 50% de gaz à effet de serre en moins que ceux qui roulent à l’essence.
En France, le biocarburant, c'est 0,6% de la surface agricole selon le syndicat national des producteurs d’alcool agricole. Un quart des surfaces de betteraves françaises sont aujourd’hui dédiées à la fabrication d’éthanol. Ce qui permet à la France de produire un quart du biocarburant européen et même d’en exporter chez ses voisins. Mais la filière veut faire plus et continuer de promouvoir l’utilisation du bioéthanol.
Mais elle se heurte à une limite, celle du plafond instauré en 2015 pour l’Europe : un État ne peux pas incorporer plus de 7% de biocarburant dans son énergie dédiée au transport. Un quota que la filière biocarburant demande aujourd’hui à modifier afin qu’il soit mutualisé au niveau européen (la moyenne étant à 4,5%). Autrement dit la France aimerait profiter du quota non utilisé par certains de ses voisins européens.
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