Chronique des matières premières

Le marché mondial de la mangue dans la tourmente

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Le marché mondial de la mangue est en difficulté. Les mauvaises récoltes péruviennes et espagnoles ne permettent pas d'alimenter suffisamment le marché européen. Mais parmi les acteurs de ce fruit tropical, certains parviennent à tirer leur épingle du jeu.

Une plantation de mangues.
Une plantation de mangues. © Paul Dymond/GettyImages
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C'est un aliment très recherché en Europe pour les fêtes de fin d'année. La mangue se démarque souvent parmi les fruits exotiques, pour trouver sa place sur les tables de Noël et du Nouvel An. Mais cette année, l'offre est bien moins importante. Aux Pays-Bas, en Allemagne ou encore en Belgique, impossible de placer de grandes commandes pour les fournisseurs. Résultat : les prix sont élevés, si bien qu'un grossiste italien, interrogé par le site spécialisé Freshplaza, parle d'un « novembre noir ». Il explique que le pouvoir d'achat des consommateurs a changé, et que les produits considérés comme superflus sont les plus touchés. C'est le cas de la mangue qui peine à trouver des acheteurs à de tels prix.

De mauvaises récoltes en Espagne et au Pérou

Plusieurs facteurs expliquent la baisse de l'offre de mangue au niveau mondial. L’Espagne, pays producteur du fruit exotique, a connu une récolte catastrophique. Moins 70% de production cette année pour la mangue Osteen, fer de lance des exportations d'habitude. En cause notamment les fortes chaleurs du printemps et de l'été, mais aussi la baisse de rendements naturelle après deux très bonnes saisons dans le pays. Au Pérou, les agriculteurs souffrent également des aléas climatiques, avec une récolte en baisse de 30 à 40%.

Beaucoup comptaient alors sur le Brésil pour alimenter le marché européen. Certes, les producteurs brésiliens ont profité de la baisse de volumes de leurs concurrents, mais la tendance est en train de s'infléchir : les fortes températures dans le pays touchent les cultures, et l'offre diminue.

Reste une lueur d'espoir : la mangue sud-africaine. Même si les estimations de production n'ont pas encore été publiées, les analystes s'attendent à un meilleur rendement que l'an dernier. Si le marché européen n'est pas suffisamment approvisionné en janvier, l'Afrique du Sud pourrait y exporter plus de mangues que d'habitude.

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