Et finalement, il a tenu bon. Deux motions de censure repoussées, une Assemblée tendue, mais un cap maintenu : le gouvernement Lecornu II peut désormais gouverner, et surtout affronter son premier grand test politique : le budget.

Un budget présenté comme celui du courage et de la responsabilité : retour du déficit sous les 5%, 30 milliards d’euros d’effort, gel de crédits, coupes de fonctionnement, pause sur les retraites jusqu’en 2028, gel du barème de l’impôt sur le revenu, fin de l’abattement de 10% pour les retraités remplacé par une déduction fixe de 2000 euros, réduction des niches fiscales, contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus, maintien de la surtaxe sur les grands groupes, tout cela sans toucher aux priorités régaliennes : Défense, Intérieur, Justice. Mais derrière ces chiffres, une question brûlante : ce budget peut-il vraiment faire reculer la dette ? La France peut-elle tenir ses engagements européens sans casser la croissance ? Et que veut dire, au fond, « réduire la dépense » quand l’État emprunte encore pour fonctionner ?
Pour en débattre
- Henri Sterdyniak, économiste, co-fondateur de l’Observatoire des conjonctures économiques (OFCE) et membre du groupe des Économistes atterrés
- Jean-Hervé Lorenzi, économiste, fondateur du Cercle des économistes.
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