La guerre entre la Russie et l'Ukraine a déjà commencé. Pas d'incursion militaire encore ni de morts sur le champ de bataille, mais des attaques plus insidieuses, et parfois tout aussi dangereuses. Moscou déploie un arsenal caché : désinformation, cyberattaques, fausses alertes à la bombe. Une vaste campagne de déstabilisation conçue pour affaiblir l'adversaire, miner le moral de la population, et toucher les intérêts économiques de l'Ukraine.
Une guerre hybride, entamée avant l'invasion de la Crimée en 2014 et qui redouble d'intensité depuis quelques semaines. Des attaques d'autant plus dangereuses que l'Ukraine est en pointe sur la dématérialisation : de nombreuses infrastructures essentielles au fonctionnement du pays sont connectées à internet, et les papiers d'identité de la majorité de la population sont accessibles via une application. Pour répondre à ces attaques de l'ombre, l'Otan a signé un accord de coopération en matière de défense technologique avec l'Ukraine, il y a moins d'un mois. Cela suffira-t-il à contrer les assauts de Moscou sur la toile ukrainienne ? Cette guerre hybride est-elle le prélude à une incursion armée ? L'Europe est-elle suffisamment préparée pour faire face ces attaques ?
Décryptage avec Christine Dugoin-Clément, analyste en Géopolitique, chercheure au sein du Think tank CAPEurope et au sein de la chaire Normes et Risques de l’IAE (Institut d’administration des entreprises) de Paris I Panthéon-Sorbonne, auteure de l’ouvrage Influence et manipulations. Des conflits modernes aux guerres économiques (VA Éditions).
Une émission présentée par Anne Corpet, préparée par Sigrid Azeroual, réalisée par Hélène Avril et Laurence Sarniguet à la documentation.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne