La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a annoncé aujourd'hui des réformes «d'ampleur», à la suite du scandale de corruption présumée impliquant le Qatar. Un scandale qui a conduit l'eurodéputée grecque Eva Kaili, déchue de son titre de vice-présidente, en prison. Son compagnon, Francesco Giorgi, est également en détention préventive, de même que l'ancien eurodéputé Pier-Antonio Panzeri.

Selon la presse belge et italienne, Francesco Giorgi serait passé aux aveux. Il affirme que l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri se trouvait à la tête de l’organisation de trafic d’influence, qu’Eva Kaïli n’était au courant de rien, et que c’est lui qui gérait tout l’argent liquide. Plus d'un million d'euros en petites coupures ont été retrouvés par les enquêteurs. Et les dernières révélations indiquent des soupçons d'ingérence du Qatar, mais aussi du Maroc. Ce scandale de grande ampleur porte évidemment atteinte au crédit du Parlement européen, mais aussi de l'ensemble des institutions de l'Union. Ce soir, Décryptage se penche sur ce qu'on appelle déjà le Qatargate, ses conséquences et ses possibles ramifications.
Avec :
- Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po à Paris, spécialiste des questions européennes, auteur de L’Europe a-t-elle un avenir ? aux éditions Studyrama (réédition janvier 2023)
- Olivier Costa, directeur des Études politiques au Collège d’Europe, directeur de recherche au CNRS et au CEVIPOF (Sciences Po), auteur de l’article «Scandale présumé Qatar–Parlement européen : la nécessité de faire évoluer les règles liées au lobbying », paru sur le site The Conversation.

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