Le procès de Roger Lumbala, un pas vers la fin de l’impunité en RDC

Le procès de Roger Lumbala s’est ouvert, le 12 novembre 2025, devant la Cour d’assises de Paris. L’ex-rebelle congolais est accusé de complicité de crimes contre l’humanité commis dans l’Ituri et le Haut-Uélé en 2002 et 2003. Procès en vertu de la compétence universelle, qui permet de juger des crimes commis à l’étranger à condition que l’accusé n’ait pas été déjà poursuivi pour cela dans son pays d’origine et qu’il ait sa résidence en France.

Ce croquis d'audience, réalisé le 12 novembre 2025, montre l'ancien chef rebelle congolais Roger Lumbala lors de son procès devant la cour d'assises de Paris. Lumbala, âgé de 67 ans, est accusé de complicité de crimes contre l'humanité pour son rôle durant la Seconde Guerre du Congo (1998-2003). AFP - BENOIT PEYRUCQ

Largement ignorées jusqu'à présent, les victimes congolaises espèrent faire entendre leur voix. Au premier jour d’audience, Roger Lumbala a récusé une justice néocolonialiste et refuse désormais de retourner dans le box. Son procès se terminera en principe le 19 décembre 2025.

Avec : 

- Clémence Bectarte, avocate de la Fondation Clooney pour la justice, de l’association congolaise Justice Plus, elle représente 12 victimes, parties civiles 

- Dismas Kitenge, président du groupe Lotus, ONG de défense des droits humains, basée à Kisangani, et membre de la FIDH.