Depuis plusieurs semaines, les motifs de tensions se multiplient entre Pékin et Washington. Qu’il s’agisse des potentielles livraisons d’armes chinoises à la Russie pour mener sa guerre en Ukraine, de l’épisode des ballons espions dans le ciel américain, de l’application TikTok que Pékin utiliserait comme cheval de Troie pour collecter des données, du plan de paix chinois en 12 points pour l’Ukraine, de la réconciliation entre l’Iran et l’Arabie saoudite parrainée par Pékin au grand dam des Américains et des Israéliens, ou encore du programme militaire de l’alliance Aukus (Australie, Royaume-Uni, États-Unis) dans la zone indo-pacifique... Projet dénoncé par la Chine qui y voit une tentative d’encerclement.

Oublié donc l’engagement pris en novembre à Bali par Joe Biden et Xi Jinping d’apprendre à gérer leurs désaccords. Lors de sa 1ère conférence de presse, le 7 mars, le nouveau chef de la diplomatie chinoise Qin Gang a épinglé, je cite, le néo-maccarthysme hystérique américain et mis en garde contre le risque de conflit et de confrontation.
Pourquoi cette radicalisation du discours chinois ? Jusqu’où peuvent aller les tensions sino-américaines ? La Chine laissera-t-elle ses choix idéologiques l’emporter sur ses intérêts commerciaux ? Est-elle prête à envahir Taiwan au risque d’une confrontation militaire avec les États-Unis ?
Avec :
- Alice Ekman, analyste responsable de l’Asie à l’European Union Institute for Security Studies l’EUISS), autrice de « Dernier vol pour Pékin », aux éditions de l’Observatoire (2022)
- Pierre Haski, journaliste, président de Reporters sans frontières, assure la chronique quotidienne « Géopolitique » sur France Inter.
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