Depuis le 11 septembre 2001, près de 150 attentats islamistes ont été commis en Europe, de Madrid à Paris, de Londres à Berlin, en passant par Bruxelles ou Stockholm. Bilan : quelque 800 morts, près de 5 000 blessés... Depuis l’effondrement de Daech et la perte de son califat auto-proclamé, le cycle de la violence semble s’être déplacé en Afrique subsaharienne...

Mais le jihadisme ne se réduit pas aux attentats, c’est aussi une idéologie que des militants, des prédicateurs ont réussi depuis 30 ans à implanter dans certaines zones, certaines villes de plusieurs pays européens. Avec, pour effet, le départ en Syrie dans les années 2010, de 6 000 ressortissants du Vieux Continent, déterminés à rejoindre une organisation jihadiste.
D’où vient la doctrine salafo-jihadiste qui a su séduire ces jeunes Européens issus d’horizons divers ? Comment le jihadisme s’est-il exporté hors du Moyen-Orient pour essaimer en Europe ? De quelle manière les démocraties peuvent-elles affronter la menace islamiste tout en restant fidèles à leur valeurs, aux principes de l’état de droit honnis des jihadistes ? Est-il possible de sortir de la polarisation que le sujet provoque dans les sociétés occidentales ? Quelle politique adopter envers les « revenants », les repentis ou les djihadistes libérés après avoir purgé leur peine ? Le jihadisme est-il désormais un phénomène enraciné en Europe ?
Invité : Hugo Micheron, docteur en Sciences politiques, maître de conférences à Sciences Po, chercheur rattaché au CERI, auteur de « La colère et l’oubli. Les démocraties face au jihadisme européen » chez Gallimard.
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