Géopolitique

Syrie: la normalisation amorcée?

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Le 19 mai 2023, le sommet de la Ligue arabe à Djeddah a marqué le retour en grâce de Bachar el-Assad auprès de ses pairs du Proche-Orient. Tapis rouge pour un président que l’organisation avait exclu, fin 2011, pour sa répression sanglante du soulèvement démocratique en Syrie, dans le sillage des Printemps arabes.

Le prince saoudien Mohammed ben Salman et le président syrien Bachar el-Assad, lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah (Arabie Saoudite), le 19 mai 2023.
Le prince saoudien Mohammed ben Salman et le président syrien Bachar el-Assad, lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah (Arabie Saoudite), le 19 mai 2023. © Agence de presse saoudienne via AP
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Un président toujours en place après 12 ans d’une guerre au bilan effroyable : au moins 500 000 morts, 150 000 disparus dans les geôles du régime, des populations gazées à l’arme chimique, 7 millions de déplacés et presque autant de réfugiés, un pays en ruines, un régime accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Pourquoi Bachar el-Assad est-il de nouveau fréquentable aux yeux de la Ligue arabe ? Qui, parmi les 22 pays membres, a œuvré au retour du président syrien sur la scène diplomatique régionale ? Quel impact peut avoir cette réintégration de la Syrie sur le conflit en cours et sur la situation de ses réfugiés ? Quelle stratégie à présent pour les Occidentaux après le camouflet que vient de leur infliger la Ligue arabe ? D’autres pays dans le monde sont-ils tentés par une normalisation des relations avec Damas ?

 

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