En 2011, le peuple égyptien se soulevait contre la dictature. Il suivait l’exemple tunisien et ouvrait la voie aux « printemps arabes ». Hosni Moubarak quittait le pouvoir. Des élections étaient organisées. Premières élections libres de l’histoire égyptienne. Législatives en novembre 2011, présidentielles en 2012, remportées par le Frère musulman Mohamed Morsi. L’année suivante, le 3 juillet 2013, l’armée provoque un coup d’État, dirigé par le Maréchal al Sissi, alors ministre de la Défense du président Morsi.
Dix ans que le Maréchal Sissi s’affirme comme l’homme fort de l’Égypte, sur fond de guerre contre le terrorisme et de répression implacable. Il se présente comme l’homme indispensable au maintien de la stabilité non seulement en Égypte, mais également dans l’ensemble du Proche-Orient. Un positionnement qui semble bien se faire à l’ombre des autres puissances arabes du Golfe. Arabie Saoudite et Émirats Arabes Unis en tête. Mais le pays se fragilise sous l’effet de l’impact économique de la guerre d’Ukraine, une inflation galopante et d’énormes dépenses publiques dans les infrastructures faisant exploser la dette, dans un contexte de grande immobilité politique.
Invités :
- Agnès Levallois, vice-présidente de l’IREMMO et maîtresse de recherches à la FRS, Fondation pour la Recherche Stratégique
- Stéphane Lacroix, professeur à Sciences Po et chercheur au CERI
- Salam Kawakibi, politologue, directeur du Centre Arabe de Recherche et d’Études de Paris.
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