Histoire et mémoire sont omniprésentes dans la vie des États comme sur la scène internationale. Elles se déploient toutes deux sur le territoire du passé qu’elles ressuscitent chacune à sa manière, mais à des fins qui peuvent paraître opposées. Individuelle, collective, la mémoire peut être aussi refoulée, comme l’a été celle de la guerre d’Algérie, ou celle des «disparus» sous la dictature argentine. Elle peut être également manipulée ou «obligée» au travers de ce «devoir de mémoire» devenu omniprésent dans les années 1990, souvent invoqué pour la Shoah.

À côté de la mémoire ou des mémoires, l’histoire a non seulement toute sa place, mais elle a un rôle, celui de sentinelle de la vérité, chargée de mettre le passé à bonne distance afin d’apaiser les éventuelles tensions. La réalité est parfois autre à constater combien l’histoire peut demeurer une arme de guerre fatale entre les mains de dictateurs qui y cherchent et leur légitimité et la justification de leur politique de conquête. Pour cette édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATIONALES et son numéro intitulé « Le passé kidnappé ? »,
Invités :
- Sabine Jansen, rédactrice en chef de Questions Internationales, professeure de Relations internationales au CNAM et chercheuse associée à Paris Cité
- Paul Max Morin, docteur en Sciences politiques, chercheur au Center for the Sciences of Place and Memory de l’Université de Stirling au Royaume-Uni et associé au CEVIPOF de Sciences Po. Co-auteur avec Sébastien Ledoux de «L’Algérie de Macron. Les impasses d’une politique mémorielle», PUF
- Alexandre Sumpf, historien, professeur à l’Université de Strasbourg. «Les Soviétiques en guerre. 1939-1949», éd. Tallandier 2025.

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