Grand reportage

Moins de carbone et plus de vent pour le transport maritime

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Le transport maritime peut-il être plus écologique ? Alors que s’ouvre ce mercredi 9 février, le sommet mondial des océans à Brest, la question est un enjeu majeur pour décarboner les mers et la planète. Aujourd’hui, le transport maritime représente 90% des échanges mondiaux de fret, ce qui équivaut à plus d'1 milliard de tonnes de CO2 par an. Et le trafic est en constante augmentation. Si rien n'est fait, les émissions de CO2 de ces navires marchands pourraient augmenter de 50 % d'ici 2050. Une filière est en train d'émerger, elle remet au goût du jour le transport maritime à la voile, et en France, c'est en Bretagne et dans les Pays de la Loire, terres de marins, qu'elle prend sa source.

Le bateau Grain de Sail amarré à Brest.
Le bateau Grain de Sail amarré à Brest. © RFI / Anne Verdaguer
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C’est à Morlaix qu’a été créée Grain de Sail, la société pionnière dans ce secteur, dont l’idée est d’aller chercher du café et du chocolat à l’autre bout du monde, en limitant au maximum l’émission de CO2, grâce à un moyen de transport unique : le voilier-cargo.

Après six transatlantiques, Grain de Sail possède toujours le seul et unique cargo moderne normé marine marchande internationale.  

Une autre initiative est développée par les Chantiers de l’Atlantique, le plus important constructeur naval d’Europe et l’un des plus grands au monde. Il s’agit d’un concept de navire à voile de croisière dénommé Silenseas. Pour sa propulsion hybride électrique et à vent, le système de voilure Solid Sail, qui se base notamment sur les techniques éprouvées de voilier de course, a été développée. 

Chez Neoline, ce sont les voiliers cargos rouliers à voile qui sont à l’honneur avec une vitesse de un nœuds et 4 000 m2 de voile qui permettront de réduire jusqu’à 90% la consommation de carburant. Le neoliner pourra aussi transporter 12 passagers (le lancement d’une collecte a aussi été lancée sur la plateforme de financement participatif WiSEED).

Enfin, le projet Skravik à Plougastel veut redonner vie à ce petit port qui accueillait autrefois 150 bateaux de pêche à voile.

Remerciements:

Merci à l’association Windship et Lise Detrimont pour leur aide précieuse dans la réalisation de ce reportage.

Merci à Carole Bourlon chez Bretagne développement innovation et à la maison des hommes et des techniques à Nantes pour leur accueil. 

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