Pedro Castillo, investi président au Pérou: «Son défi, rassembler»

Proclamé officiellement vainqueur la semaine dernière, un mois et demi après le second tour du 6 juin 2021, le candidat de la gauche radicale Pedro Castillo, novice en politique, est officiellement investi, ce mercredi 28 juillet 2021, président du Pérou, le jour du bicentenaire de l’indépendance du pays.

Pedro Castillo, officiellement investi président du Pérou, le 28 juillet 2021. © Guadalupe Pardo/AP

Les cérémonies vont durer trois jours. Ce mercredi 28 juillet, c’est à Lima, dans l’hémicycle du congrès péruvien que Pedro Castillo prononcera son premier discours de chef d’État. Il devrait donc parler de la lutte contre la pandémie, de sa politique économique, ainsi que la mise en place d’une Assemblée constituante, mais son premier défi « est de rassembler et proposer un gouvernement d’union nationale qui puisse répondre aux défis importants » auxquels le Pérou est confronté, selon notre invitée Lissell Quiroz, professeur d'Études latino-américaines à l'Université de Cergy Paris. Élu de justesse face à sa rivale de la droite populiste Keiko Fujimori qui a longuement contesté le décompte des voix, Pedro Castillo va en plus devoir composer avec une assemblée où il n'a pas de majorité, ce qui va rendre encore plus compliqué son début de mandat. « Il lui faut trouver des alliances au sein de la gauche plus progressiste, plus urbaine, plus jeune et féminine », selon Lissell Quiroz qui prédit à Pedro Castillo « un début de mandat très difficile ».

• États-Unis : l’indifférence des élus républicains dénoncés devant la Commission d’enquête parlementaire du 6 janvier

Les larmes aux yeux pour certains d’entre eux, quatre policiers présents au Capitole le 6 janvier 2021 au moment de l’attaque du Congrès par les partisans de Donald Trump, ont témoigné hier mardi 27 juillet, au premier jour des travaux de la Commission parlementaire chargée de faire la lumière sur ces évènements. Ils ont longuement évoqué leurs souffrances et le traumatisme. L’un d’entre eux, Mickael Fanone s’en est aussi pris aux élus républicains, dénonçant leur indifférence à l'égard de ceux qui ont défendu comme lui, le bâtiment ce 6 janvier. Des élus qui n'étaient même pas présents hier pour écouter leurs témoignages.

• Nouvelle arrestation dans les rangs de l’opposition au Nicaragua

Une de plus à l'approche de la présidentielle de novembre dans le pays. La police a interpellé lundi 26 juillet 2021, le politologue José Peraza, accusé d'«atteinte à l'indépendance et à la souveraineté». Cela porte à 29 le nombre d'opposants arrêtés. José Peraza est membre d'une formation d'opposition qui avait participé aux manifestations antigouvernementales de 2018 contre le président Ortega.