Journal d'Haïti et des Amériques

Gavin Newsom reste à la tête de la Californie

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Le gouverneur démocrate de Californie était sur la sellette, il affrontait hier (mardi 14 septembre 2021) un « recall », un référendum de révocation. Une procédure lancée par des électeurs républicains. Finalement, Gavin Newsom s’en est sorti, grâce à une mobilisation importante des électeurs démocrates. Mais, l’État traverse des difficultés sociales et économiques majeures.

Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, lors d'un discours à San Francisco, le 14 septembre 2021.
Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, lors d'un discours à San Francisco, le 14 septembre 2021. Getty Images via AFP - JUSTIN SULLIVAN
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La Californie, État « désespérément bleu démocrate » pour les électeurs républicains, commente l’historienne spécialiste de la Californie Emmanuelle Perez-Tisserant. Invitée de RFI, elle revient sur ce qui a lancé ce référendum, à savoir une mobilisation républicaine pour faire basculer l’État. Ces électeurs mécontents reprochent notamment à Gavin Newsom sa position sur les sans-papiers : «il a été perçu comme quelqu’un de protecteur envers les sans-papiers, comme quelqu’un qui encourageait une immigration sans limites », explique Emmanuelle Perez-Tisserant. Le gouverneur est aussi critiqué pour la crise de l’immobilier que traverse la Californie. Les prix des logements explosent, par conséquent, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent sans-abri. À cela s’ajoute la crise du coronavirus, mais aussi les incendies géants qui ravagent la Californie. « Le modèle actuel de Californie est profondément inégalitaire, le rêve californien est accessible aux plus riches, la plupart des Californiens sont confrontés au manque de ressources économiques, environnementales, c’est ça le défi pour les années à venir », conclut l’historienne.

 

Haïti : confusion dans l’enquête sur l’assassinat du président

Plus de deux mois après l’assassinat du président Jovenel Moïse, le pays reste plongé dans l’incertitude quant aux commanditaires et aux motifs de cette attaque. À cette incertitude, s'est ajoutée une grande confusion hier (14 septembre 2021) à Port-au-Prince : le commissaire du gouvernement, qui est l’équivalent du procureur, a demandé à ce que le Premier ministre soit auditionné car il aurait été en contact téléphonique avec l’une des personnes recherchées pour le meurtre de Jovenel Moïse, et ce quelques heures seulement après les faits. « Le pays prend connaissance chaque jour d'une nouvelle défaite du droit et des institutions parce que tout le règne de Jovenel Moïse n'a été que prétexte pour défaire les instruments qui auraient pu protéger le pays et assurer une transmission régulée du pouvoir », constate amèrement Le Nouvelliste.

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