Transition politique en Haïti: «l’accord de Montana est le plus élaboré»
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Alors que l'on approche du 7 février 2022, date que Jovenel Moïse, le président assassiné l'été dernier (2021), considérait comme la fin de son mandat, les différents organes politiques et de la société civile qui œuvrent à la mise en place d'une transition politique après cette date, multiplient les propositions. Sept personnalités se sont déjà portées candidates à la présidence collégiale imaginée par ces différents accords noués.

Avant même l'assassinat de Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, des propositions avaient été mises sur la table pour élaborer des scenarii de sortie de crise après la polémique autour de la date de fin de mandat du président défunt. À présent, trois principaux accords sont en jeu. Celui dit du 11 septembre, conclu entre le Premier ministre Ariel Henry et une partie de l’ancienne opposition. Celui du PEN, le protocole d’entente nationale, « un accord de circonstance, signé 2 jours après la mort de Jovenel Moïse, par une partie des partis politiques d’opposition et le pouvoir (…) un accord qui est quasiment mort-né », explique notre invité, Frédéric Thomas, docteur en Sciences politiques au Cetri, le centre tricontinental basé en Belgique, selon qui le troisième accord, dit de Montana « fruit de plusieurs mois de travail », est « le plus large, le plus consensuel, le plus élaboré et le plus radical puisqu’il vise une transition de rupture, sur une période de 24 mois pour refonder l’État ». Mais s’il est l’accord le plus légitime, « il est obligé de trouver un minium de consensus avec des partis politiques qui ne sont pas inscrits dans cet accord », souligne Frédéric Thomas qui déplore qu’Ariel Henry dont le pouvoir « souffre de crédibilité et de légitimité » soit encore celui « qu’appuie la Communauté internationale en tentant d’écarter, d’occulter l’accord de Montana et les tentatives de la société civile d’arriver à une vraie transition ».
La fin du voyage pour la caravane de migrants partie du Honduras
La plupart ont été refoulés à la frontière du Guatemala, mais espèrent toujours poursuivre leur route vers les États-Unis. Samedi dernier (15 janvier 2022), à l’aube, plusieurs centaines de migrants sont partis d’un parking de San Pedro Sula, au Honduras. Des Honduriens, mais aussi des Nicaraguayens, des Haïtiens. Un départ groupé, pour mieux se protéger des dangers inhérents à cette longue marche vers la frontière américaine. Une caravane qui a été dispersée à la première frontière rencontrée, celle du Guatemala. À la demande de Washington, le Guatemala est beaucoup plus strict. Selon le média Confidencial, 622 migrants ont été refoulés samedi (15 janvier) au poste-frontière d'El Corinto.
Colombie : Ingrid Betancourt, candidate à la candidature
20 ans après son enlèvement, la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage pendant six ans de la guérilla des FARC, annonce son intention de prendre part à l'élection présidentielle prévue le 29 mai 2022 en Colombie. À la tête du petit parti écologiste Vert Oxygène, elle participera à une primaire organisée pour départager les candidats d'une coalition centriste, la Coalition de l'espérance. « À deux mois de cette consultation, il lui est difficile d’égaler le poids électoral », les deux principaux candidats, souligne la presse du pays qui estime qu'elle se serait aussi et peut-être surtout lancée dans la course à la présidence pour faire gagner des voix à la coalition.
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