Argentine: débat sur la lutte contre la drogue

Une intoxication massive à la cocaïne frelatée en février 2022 a remis sur le devant la scène le débat sur la politique de lutte contre la drogue. Cette tragédie et la réaction des autorités ont ravivé les critiques sur l’approche répressive de la « guerre contre la drogue ».

C'est dans un quartier populaire de la banlieue de Buenos Aires que plusieurs personnes ont été empoisonnées par une cocaïne frelatée. © Matias Baglietto/REUTERS

Début février 2022, 24 personnes sont mortes et plusieurs dizaines ont été hospitalisées après avoir consommé de la cocaïne coupée au carfentanil, un opiacé extrêmement dangereux, utilisé pour endormir les éléphants. « La drogue est un problème de santé publique, qui ne peut pas être abordé exclusivement sous l’angle sécuritaire », explique Dina Sánchez, du Front populaire Diego Santillan. Les travailleurs sociaux dénoncent eux l’abandon et la stigmatisation constante des consommateurs de drogue, qui s’est de nouveau déchaînée avec l’affaire de la cocaïne frelatée. Cette stigmatisation va de pair avec la criminalisation des consommateurs, explique Mariano Fusero, président du think tank RESET drogas, qui plaide pour la dépénalisation et, plus généralement, pour une refonte de la politique argentine de lutte contre la drogue. C’est un dossier signé Théo Conscience.

Haïti, le carnaval endeuillé

À la fin du dernier jour gras, le mercredi 2 mars 2022, dans la commune de Desdunes, un accident de camion sonorisé a coûté la vie à cinq personnes, et en a grièvement blessé 18 autres très tôt. Parmi les morts, une animatrice de radio et un adolescent de 9 ans. C’est le bilan le plus lourd de ces dernières années pour un carnaval, souligne Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste, qui insiste sur le caractère particulier de ce carnaval 2022. « Un petit carnaval », explique-t-il, « l’État haïtien a dépensé très peu cette année, pour des raisons budgétaires et de sécurité ».

Xiomara Castro s’attaque à la corruption au Honduras

La nouvelle présidente de gauche commence à mettre en œuvre ses promesses électorales. Le Parlement hondurien vient d’abroger la loi dite «du secret». Ce texte avait été adopté par le prédécesseur de Xiomara Castro, l'ex-président Juan Orlando Hernandez. Il rendait inaccessibles les informations relatives à la gestion des fonds publics. La nouvelle cheffe de l'État avait promis l'abrogation de cette «loi de la honte». Dans la presse, le président du Parlement dénonce les pressions dont il a été l'objet pour ne pas abroger le texte.