En plus de l’insécurité qui fait rage, l’accès à l’énergie électrique reste l’un des problèmes majeurs pour les Haïtiens. L’EDH, organisme d’état qui a pour mission d’alimenter en énergie les consommateurs n’est pas en mesure de remplir son rôle. Et si le mois dernier, un minimum de 10 heures de courant par jour, pour tous a été promis, on en est aujourd’hui très loin encore.

Avoir du courant électrique 24 heures sur 24 n’a jamais fait partie du quotidien de beaucoup d’Haïtiens. Mais depuis quelques temps, la situation a empiré : les Haïtiens sont dans le noir. Personne n’est épargné, ou plutôt tout le monde est concerné, même les quartiers les plus aisés du pays, comme la commune de Pétion-Ville à Port-au-Prince. Depuis qu’il a été installé à la tête de la compagnie Électricité d’Haïti (EDH), le directeur général Jean Errol Morose ne cesse de dire la même chose : «la compagnie n’est pas en mesure de fournir de l’électricité ni à la capitale ni au reste du pays». Le 13 avril 2022, l’EDH s’est engagée à fournir dix heures de courant électrique par jour à ses clients. Mais aujourd’hui, rien n’a changé ou presque. Jean Errol Morose évoque des difficultés comme les faibles recettes générées par les consommateurs, l’accès illégal au réseau électrique, et surtout la décision du gouvernement de ne plus accorder de subventions à cette entreprise de service public, qui constitue depuis des années un lourd fardeau pour le budget national. C’est un dossier de Widsa Payen.
Le chef des 400 Mawozo extradé vers les États-Unis
Germine Joly, le chef de l'un des plus puissants gangs d'Haïti a été extradé, mardi 3 mai 2022, vers les États-Unis alors que l'emprise territoriale des bandes armées place la capitale Port-au-Prince en état de siège. À la tête du gang «400 mawozo», Germine Joly, surnommé «Yonyon», a été transporté par la police fédérale américaine (FBI) vers la ville de Washington, qui avait émis un mandat international contre lui, à la fin du mois d'avril 2022. Incarcéré depuis 2015 dans la prison de Port-au-Prince, il est poursuivi par les États-Unis pour «importation d'armes de guerre» et «séquestration contre rançons de citoyens américains», précise le communiqué de la police haïtienne. Le gang, qu'il continuait à diriger depuis sa cellule, avait enlevé, à l'automne dernier (2021), un groupe de 17 personnes composé de missionnaires nord-américains et de leurs proches, dont cinq enfants. Aujourd’hui, dans la Plaine du Cul-de-Sac au nord-est de Port-au-Prince, les 400 mawozo une véritable guerre urbaine contre un autre gang pour le contrôle de la zone.
Équateur : le festival du troc de Pimampiro
C'est vieux comme le monde, mais à l'heure où l'argent est roi, on l'a un peu oublié : le troc, pratique ancestrale remise à l'honneur chaque année, au mois d'avril 2022, en Équateur, juste avant la semaine sainte, par le village andin de Pimampiro, à 3 heures de voiture au nord de Quito. Pendant deux jours, des milliers de personnes venues de tout le pays, mais également de Colombie se pressent pour échanger fruits, légumes, vêtements, livres et services divers. Après deux ans de suspension pour cause de pandémie, la foire du troc a repris du service en 2022. Notre correspondant en Équateur, Éric Samson, y a assisté.
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