Journal d'Haïti et des Amériques

Équateur: Quito bloqué, les manifestations continuent

Publié le :

Ambiance toujours aussi explosive en Équateur. Ça chauffe, et ça dérape avec les forces de l'ordre. Des barricades de fortune ont été érigées sur les routes d'au moins 11 provinces du pays, l'accès à la capitale est partiellement coupé. Cela fait trois jours que des manifestants dénoncent la politique économique du gouvernement.

Affrontements entre des manifestants et policiers, en riposte contre la politique économique du président Guillermo Lasso, près du palais du gouvernement à Quito, Équateur, mercredi 15 juin 2022.
Affrontements entre des manifestants et policiers, en riposte contre la politique économique du président Guillermo Lasso, près du palais du gouvernement à Quito, Équateur, mercredi 15 juin 2022. © Dolores Ochoa/AP
Publicité

Le mouvement de protestation indigène poursuit sa mobilisation contre la politique économique du gouvernement conservateur, malgré la remise en liberté du chef de la principale organisation autochtone du pays, la Conae. Les manifestants dénoncent, depuis trois jours, la hausse du prix des carburants mais aussi le manque d'emplois et l'octroi de concessions minières dans les territoires autochtones. Ils réclament un contrôle des prix des produits agricoles et une renégociation des dettes des paysans auprès des banques.

Des barrages et barricades de fortune ont été érigés sur les routes dans au moins onze des 24 provinces du pays, coupant partiellement l'accès à la capitale Quito. Mercredi 15 juin 2022, des centaines de manifestants convergeaient pacifiquement, par petits groupes, depuis la périphérie vers le centre historique de la capitale, où se trouve la présidence protégée par les forces de l'ordre.

 

La Colombie, à trois jours du second tour de la présidentielle

Le 19 juin 2022, le second tour de la présidentielle opposera Gustavo Petro, le candidat du Pacte Historique, le rassemblement de la gauche, et le millionnaire indépendant Rodolfo Hernandez, que la droite soutient pour le second tour. Beaucoup de Colombiens espèrent un changement, alors que les accords de paix signés en 2016 n’ont pas été mis en œuvre par les gouvernements de droite qui se sont succédés, et que la violence augmente toujours plus. Pour en parler, Christophe Paget a rencontré deux défenseurs des droits humains : Gloria Cecila Orcué, de la Commission inter-ecclésiale Justice et Paix, une organisation qui aide des communautés et victimes de l’ouest du pays. Et Carlos Arturo Morales, de la Cahucopana, une organisation du département d’Antioquia, dans le Nord, qui travaille avec les paysans et les mineurs. Tous les deux espèrent une victoire de la gauche, synonyme de changement dans un pays qui a toujours été dirigé par la droite.

 

Haïti : le Tribunal de première instance aux mains des gangs

Le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, la plus grande juridiction du pays, est occupé depuis une semaine par le gang de Village de Dieu. Depuis, aucune tentative n’a été officiellement entreprise pour reprendre le contrôle du bâtiment. Le chef du Parquet sollicite l’aide de la Police nationale, mais les tentatives pour les déloger ont été vaines. Des documents ont été brûlés, sans que l’on sache s’il s’agit d’archives ou de simples papiers. Les professionnels de la Justice n’ont cessé, ces derniers mois, de tirer la sonnette d’alarme sur la vulnérabilité du TPI dans cette zone de non-droit, contrôlée par les bandes armées. C’est un symbole fort de la décomposition de l’État haïtien, explique Frantz Duval, du Nouvelliste.

 

 

Et à la Une du journal de la 1ère 

Les services des urgences se disent « à bout de souffle » en Guadeloupe.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes