Journal d'Haïti et des Amériques

Brésil: l’inflation au cœur des préoccupations à 3 mois de la présidentielle

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Le Brésil est le troisième pays d’Amérique latine le plus touché par l’inflation, derrière le Venezuela et l’Argentine avec une hausse de 12% en un an. Essence, diesel, denrées alimentaires… les prix augmentent, mais pas les salaires, ce qui contraint les Brésiliens à changer leurs habitudes de consommation.

En février 2021, l'inflation s'est établie à 5,20% sur les 12 derniers mois, à son plus haut niveau depuis janvier 2017 au Brésil. (Image d'illustration)
En février 2021, l'inflation s'est établie à 5,20% sur les 12 derniers mois, à son plus haut niveau depuis janvier 2017 au Brésil. (Image d'illustration) © NELSON ALMEIDA/AFP
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Si le gouvernement envoie une aide aux ménages les plus pauvres, ce n’est pas suffisant pour améliorer le quotidien des Brésiliens. Lorena est vendeuse ambulante. Au micro de notre correspondante Sarah Cozzolino, elle explique qu’elle doit se passer de certains aliments désormais : « La viande, le fromage… il y a des choses qu’on ne peut plus consommer. Ça fait cinq ans que je suis au chômage. Alors je fais ce que je peux, il y a des jours où je vends un peu mieux, d’autres moins. Et c’est comme ça que je survis. Parce qu’ici on ne vit pas, on survit ». Les records d’inflation s’expliquent avant tout par des facteurs externes, selon les économistes : la pandémie a ralenti la production et la guerre en Ukraine a fait monter les prix du blé, du gaz et surtout du pétrole. « 33 millions de personnes souffrent de la faim », rappelle l’avocate spécialisée dans la défense des droits de l’homme Carmen Diniz. « Et nous avons 120 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire, c’est-à-dire qu’elles mangent aujourd’hui sans savoir si elles vont manger demain ».

Selon un sondage, un Brésilien sur quatre dit manquer de nourriture chez lui… l’ancien président Lula a fait du pouvoir d’achat l’un de ses principaux thème de campagne. Un thème qui pèsera lors de l’élection présidentielle, qui se déroulera en octobre 2022.

 

États-Unis : les États précisent leurs lois anti-avortement

Les femmes vivant dans un État où l’avortement est désormais interdit, auront-elles la possibilité de se rendre dans un autre État pour avorter ? Rien n’est moins sûr, pointe le Washington Post aujourd’hui. « Plusieurs groupes anti-avortement rédigent des projets de loi qui pourraient être adoptés dans des États dirigés par les Républicains », écrit le journal américain. Ces textes visent à empêcher les Américaines de traverser les frontières entre États pour avorter. D’autres permettraient aux particuliers de poursuivre toute personne aidant une femme à interrompre une grossesse.

 

Haïti : l’insécurité met l’école en péril

« Haïti, de plus en plus, perd de son attractivité pour les touristes étrangers comme pour sa diaspora. Le pays perd aussi ses élèves, ses étudiants et une partie de ses chances de constituer une relève ». C’est ce qu’écrit Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, dans un éditorial. Il pointe les conséquences de la crise haïtienne sur l’enseignement. Les écoles sont ouvertes en pointillés, ce qui conduit les parents à scolariser leurs enfants à l’étranger, notamment en République dominicaine.

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