Journal d'Haïti et des Amériques

Haïti: un an après l’assassinat du président Moise, l’enquête aux États-Unis (3/5)

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Toute cette semaine, à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, nous revenons chaque jour sur un aspect particulier de cet assassinat et ses conséquences. Après la dégradation des conditions de vie pour la population, l’enquête sans enquête en Haïti, place aujourd’hui au volet américain des investigations judiciaires. Trois suspects sont aujourd’hui entre les mains de la justice des États-Unis.

Des membres présumés du commando ayant assassiné le président Jovenel Moïse sont présentés à la presse, le 8 juillet 2021.
Des membres présumés du commando ayant assassiné le président Jovenel Moïse sont présentés à la presse, le 8 juillet 2021. ASSOCIATED PRESS - Odelyn Joseph
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Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le président Jovenel Moïse était assassiné dans la chambre de sa résidence privée par un commando armé. Aucun de ses gardes n'avait alors été blessé. De quoi alimenter les doutes et les spéculations des Haïtiens sur les commanditaires et les exécutants de ce crime, comme l’a constaté aux Gonaïves Ronel Paul. Une affaire sur laquelle enquête de son côté la justice américaine. « Les États-Unis affirment que l’assassinat de Jovenel Moïse a été en partie planifié dans le sud de la Floride. C’est la raison pour laquelle, selon la loi et la juridiction américaines en vigueur, les États-Unis ont décidé de lancer une enquête fédérale sur l’assassinat du président haïtien », explique Jacqueline Charles, journaliste au Miami Herald. Elle suit le dossier depuis le début, a eu accès au rapport de la police judiciaire haïtienne. Une enquête qui a permis de faire apparaître les liens entre certains protagonistes et des agences américaines :  « dans cette affaire si complexe, nous avons découvert qu’il y avait des individus qui se trouvent actuellement en prison mais qui, à un moment donné, était en contact avec une agence américaine. Vincent Joseph, par exemple, est un ancien informateur de la DEA. Un autre homme, Ortiz Pretel, un ressortissant colombien, a été à un moment donné un informateur du FBI », insiste Jacqueline Charles, qui précise : « les États-Unis avancent à tâtons. Et donc ils tentent d’éviter que des informations sensibles ne soient rendues publiques ». Et la journaliste de conclure : « Je pense que l’enquête américaine pourrait être la seule façon de faire la lumière sur cet assassinat. En Haïti, les juges ont peur de se saisir de cette affaire. L’enquête américaine pourrait permettre aux Haïtiens d’obtenir certaines réponses, peut-être pas toutes, mais au moins certaines réponses concernant ce crime majeur ».

 

Colombie: Gustavo Petro tend la main à l’ELN

Le président élu Gustavo Petro, qui prendra ses fonctions le mois prochain, veut relancer les pourparlers de paix avec l'ELN, l'Armée de libération nationale. Cette guérilla est considérée comme la dernière active dans le pays bien que certains dissidents des FARC aient également repris des armes depuis la signature des accords de paix en 2016. La fin des violences en Colombie, c'était l'une des promesses de campagne de ce premier président de gauche de l'histoire du pays. « Le message que je lance aujourd'hui, non seulement en direction de l'ELN mais aussi à tous les groupes armés, c'est que le moment de la paix est venu (....) Ce que je demande c'est un cessez-le-feu bilatéral »,  a déclaré Gustavo Petro. Les négociations avec l’ELN avaient été interrompues par son successeur, le conservateur Ivan Duque, après un attentat contre l'école de police à Bogota, lors duquel 22 cadets avaient été tués en janvier 2019.

 

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