Au cœur des prisons pour femmes en Amérique latine
Publié le :
Les mutineries meurtrières dans les prisons d’Amérique latine font souvent la Une de la presse sur le continent. Mais le quotidien au sein des prisons pour femmes est bien moins connu et raconté. C’est tout le projet de la photographe Ana Maria Arévalo Gosen, qui expose au festival Visa pour l’image à Perpignan.

Sur un cliché, des détenues qui font du sport dans une cour, en uniforme rose, sur un autre, une femme qui fume devant la fenêtre de sa cellule, une autre qui pleure en montrant son œil au beurre noir, infligé par une co-détenue. Depuis 2017, la photographe vénézuélienne Ana Maria Arévalo Gosen immortalise la vie de ces femmes incarcérées au Venezuela, au Salvador et au Guatemala. « J’avais l’intention de faire un projet qui touchait une des racines de la crise de mon pays », explique-t-elle au micro d’Oriane Verdier à Perpignan, au festival Visa pour l’image dans lequel elle expose. Sur ses images colorées, elle raconte le quotidien de ces femmes, parfois enfermées avec leurs jeunes enfants, avant qu’ils ne leur soient retirés lorsqu’ils atteignent l’âge de « 3, 4, 6 ans. Après, il y a cette séparation très brutale entre la femme et l’enfant », décrit la photographe.
Certaines de ces détenues font partie d’un gang. Ces femmes-là viennent d’un milieu très défavorisé, elles acceptent de petites missions, qui deviennent au fil du temps plus importantes : « Et lorsqu’elles ont 17-18 ans, elle doivent "sauter", devenir membre d’un gang. "Sauter", cela veut dire qu’il faut soit tuer quelqu’un, soit être violée ou battue par plusieurs membres du gang », déclare Ana Maria Arévalo Gosen, qui compte continuer ce travail dans tous les pays d’Amérique latine pour décrire, à travers ces images de détenues, les crises qui traversent le continent.
Haïti : plusieurs blessés par balles dans les manifestations
Les manifestations de mercredi 7 septembre en Haïti ont mal tourné dans certaines villes (Jacmel, Jérémie …). Le journal Le Nouvelliste pointe plusieurs blessés par balles, des heurts ont éclaté entre la police et des manifestants. Des magasins ont également été pillés. Les habitants se mobilisaient pour protester contre la vie chère, la rareté du carburant et l’insécurité. Ils réclament aussi le départ du Premier ministre Ariel Henry et promettent de continuer jusqu’à ce que ce dernier démissionne.
Brésil : Bolsonaro profite du bicentenaire de l’indépendance pour faire campagne
Au milieu d'une marée de drapeaux vert, jaune et bleu, aux couleurs du Brésil, des milliers de personnes ont célébré le bicentenaire de l'indépendance du pays. À cette occasion, le président d'extrême droite Jair Bolsonaro a organisé un défilé militaire sur la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro. Ce défilé était clairement une opération de campagne électorale, puisqu'il est candidat à sa réélection, le 2 octobre prochain. Son principal adversaire, Lula, a d’ailleurs déploré cette démonstration, qu’il qualifie « d’instrument de politique électorale ».
Les partisans de Jair Bolsonaro, eux, s’inquiètent d’un possible retour de la gauche : « On veut la liberté, le respect de la famille, martèle Luciano, rencontré par notre correspondante Sarah Cozzolino. Il n’y a qu’à regarder le Venezuela ou encore l’Argentine… si on laisse faire, il se passera la même chose ici : le chaos. Et on ne veut pas de ça pour nos enfants. » « Les sondages mentent », a affirmé Jair Bolsonaro lors d’un discours, quelques heures plus tôt, à Brasilia. Ces sondages donnent pour le moment Lula en tête dans les intentions de vote.
Et à la Une du Journal de La 1ère
Avant d’être reçus à l’Élysée par Emmanuel Macron, les élus signataires de « l’Appel de Fort-de-France » ont rencontré, hier soir, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.
► Écouter le Journal d'Outre-mer La 1ère
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne