Haïti, à un pas de la catastrophe selon l’ONU

Pillages, pénurie de carburants, hôpitaux fermés... L'ONU alerte sur le « désespoir » en Haïti à l’occasion d’une réunion du conseil de sécurité, lundi 26 septembre 2022, consacrée à la situation dans le pays, deux semaines après l’annonce de la hausse des prix des carburants par le premier ministre.

Le ministre des Affaires Etrangères d'HaÏti, Jean Victor Geneus, pour la 77e Assemblée générale de l'ONU, le 24 septembre 2022. (Image d'illustration) © Jason DeCrow/AP

Des manifestations, barrages routiers et des scènes de pillage traversent le pays depuis l'annonce le 11 septembre par le Premier ministre Ariel Henry d'une hausse des prix du carburant. La mobilisation s’intensifie même en banlieue de Port au Prince, comme à Carrefour où lundi 26 septembre 2022 des milliers de personnes ont encore manifesté leur colère, et réclamer le départ du chef de gouvernement, alors que les syndicats des transporteurs routiers ont eux appelés à trois jours de grève générale.  « Au lieu du progrès que nous espérions et dont nous rêvions, aujourd'hui la situation en Haïti a malheureusement atteint un nouveau degré de désespoir », a déclaré Valerie Guarnieri, directrice exécutive adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM) lors de la réunion du conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant les attaques contre plusieurs entrepôts d'aide alimentaire du PAM, d'autres agences de l'ONU et d'ONG. Une catastrophe humanitaire se profile se l'ONU qui estime qu'au moins 6 millions de dollars d'aide humanitaire ont été perdus dans les attaques de gangs. Néanmoins le ministre des affaires étrangères haïtiens, présent à cette réunion  estime que la situation est désormais « globalement sous contrôle », avec un calme « revenu dans plusieurs parties du pays ».

Le Mexique, 8 ans après la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa

Des milliers de personnes ont commémoré lundi 26 septembre 2022, le huitième anniversaire de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa dans une grande marche à Mexico. Cette affaire continue de bouleverser le pays et les familles ne cessent de réclamer justice. Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, 43 normaliens d’une école rurale du Guerrero, âgés de 19 à 21 ans, disparaissent dans les environs d’Iguala. À l’époque, le groupe criminel des Guerreros Unidos est mis en cause, aidé par des agents de la police locale. Mais, cette version des événements très controversée et défendue par les autorités à l’époque a depuis été démentie. En 2019, sous le gouvernement actuel de nouvelles investigations ont été relancées, supervisées par une Commission gouvernementale spéciale. Celle-ci a remis, mi-août 2022, un rapport préliminaire qui dénonce « un crime d’État ». Le document accuse l’implication directe, non seulement de la police, mais aussi de l’armée dans cette affaire. Le lendemain, Jesús Murillo Karam, l’ex-procureur général de la République est arrêté, et 83 mandats d’arrêt sont délivrés à l’encontre d’officiels et de militaires. Mais, depuis ces dernières révélations, l’affaire piétine, de nombreux mystères persistent et les familles n’en peuvent plus de réclamer la vérité. Reportage de Gwendolina Duval.

Le Brésil, à 5 jours des élections

Toute cette semaine, on évoque ensemble les enjeux de ce scrutin aux airs de duel entre le sortant Jair Bolsonaro et l'ex-dirigeant de gauche Lula, qui fait la course en tête dans les sondages. Mais, le dimanche 25 septembre 2022, les Brésiliens voteront aussi pour des législatives nationales et régionales. Parmi les thèmes de la campagne : la santé et la gestion de la pandémie de Covid. Le Brésil a payé un lourd tribut avec la mort de presque 700.000 personnes, et la ville de Manaus a été particulièrement touchée faute d'un système de soin suffisant. Secouriste du Samu, Denison Vilar a vécu cette crise de l'intérieur. Il est aujourd’hui candidat au poste de député régional avec la volonté d’améliorer la prise en charge des patients et les conditions de travail du personnel médical. Notre envoyé spécial à Manaus, Achim Lippold l’a rencontré.

À la Une du Journal de la 1^ère 

Deux meurtres ont été commis la semaine dernière en Martinique, portant à 22 le nombre d'homicides commis dans l'île des Antilles, depuis le début de l'année 2022.