Journal d'Haïti et des Amériques

«Haïti n’est pas une priorité pour la communauté internationale»

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Apres des mois d'immobilisme, Washington montre ses premiers signes d'engagement en Haïti. Mais on est loin encore d'une intervention au sol comme réclamée par le gouvernement d’Ariel Henry. Et le Canada, répondra-t-il à l'appel des autorités haïtiennes? Décryptage de notre invité, ancien ambassadeur canadien en Haïti.

Des Haïtiens attendent devant l'ambassade du Canada à Port-au-Prince.
Des Haïtiens attendent devant l'ambassade du Canada à Port-au-Prince. AFP - MARCO DORMINO
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Une importante délégation menée par le secrétaire d'État adjoint des États-Unis, Brian A. Nichol’s, est actuellement en visite, à Port-au-Prince pour rencontrer le gouvernement mais aussi les acteurs du mouvement Montana. Le numéro 2 de la chancellerie américaine appelle les acteurs haïtiens à un accord « de toute urgence », pour des élections et améliorer la sécurité de la population. Jeudi 12 octobre 2022, le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a lui annoncé le déploiement dans les prochains jours d'une « assistance en matière de sécurité à la Police nationale haïtienne ». Fin de citation. Pas plus de détails sur la nature de cette assistance. Faut-il donc comprendre que les États-Unis ne sont pas prêts à intervenir en Haïti comme l’a demandé le gouvernement Henry ? « Aujourd’hui Haïti n’est pas une priorité pour la communauté internationale préoccupée par des enjeux plus importants comme l’Ukraine » estime notre invité Gilles Rivard, ambassadeur du Canada en Haïti entre 2008 et 2010. Selon lui, « il ne faut pas être surpris par l’attitude des États-Unis en ce moment ». Gilles Rivard qui « serait très surpris que [son] gouvernement envoie des forces en Haïti, s’il n’y a pas la France ou les États-Unis pour faire de même ». De l’avis de notre invité, « ce n’est pas demain la veille qu’on verra l’envoi d’une nouvelle force de paix » en Haïti. « Il n’y aura pas de force du type de la Minustah (mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti de 2004 à 2017, ndlr) tant que la communauté haïtienne ne produira pas une feuille de route crédible pour mettre sur un pied un processus électoral qui ramènera une stabilité gouvernementale en Haïti. Amener des forces en Haïti sans connaitre l’issue de ce qui pourrait aboutir à un processus électoral, serait extrêmement risqué ».

États-Unis : Alex Jones condamné à verser près d'un milliard de dollars

Figure du complotisme d'extrême droite aux États-Unis, Alex Jones a été condamné mercredi 12 octobre 2022 à payer presque un milliard de dollars de compensations aux familles de victimes du massacre de l’école Sandy Hook. Le propriétaire du site Infowars avait affirmé que les proches des élèves et membres du personnel tués en 2012 étaient des acteurs et que la tuerie était une mise en scène pilotée par des opposants aux armes à feu. Une théorie conspirationniste tenace qui a essaimé sur internet. Un jury de Waterbury dans le Connecticut, non loin de l'établissement, a décidé qu'Alex Jones devait verser aux familles de huit victimes, ainsi qu'à un agent du FBI présent le jour du drame, 965 millions de dollars de compensations pour diffamation et préjudice moral. Un verdict « historique », a réagi un avocat des familles.

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