Journal d'Haïti et des Amériques

Destitution du président au Pérou: des manifestants réclament de nouvelles élections

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L’ancien président péruvien, Pedro Castillo, destitué le mercredi 7 décembre 2022, demande l’asile politique au Mexique, alors que des manifestants sont descendus dans la rue à Lima pour soutenir l’ex-chef de l’État. Ils demandent aussi l’organisation de nouvelles élections.

Des partisans du président déchu Pedro Castillo s’affrontent avec la police, lors d’une manifestation à Lima, au Pérou, le jeudi 8 décembre 2022.
Des partisans du président déchu Pedro Castillo s’affrontent avec la police, lors d’une manifestation à Lima, au Pérou, le jeudi 8 décembre 2022. © Fernando Vergara/AP
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Une période d’incertitude politique s’ouvre au Pérou, après la destitution, le 7 décembre 2022, de l’ex-président Pedro Castillo. Il a été arrêté après sa tentative de dissolution du Congrès, considérée pour certains comme une tentative de coup d’État. Réunis à Lima, jeudi 6 décembre 2022, des manifestants crient à l’injustice : «On veut de nouvelles élections. Et que le Congrès dégage, peste Ely Inostroza, rencontrée par Juliette Chaignon. Ce n’est qu’une bande de bons à rien qui ne sert à rien. Ils ne font que s’enrichir et pendant ce temps, ils ne font rien pour le développement du pays». Le Congrès, à majorité à droite, est impopulaire au Pérou. Les manifestants présents à Lima insistaient sur les origines de Pedro Castillo, un instituteur issu d’une famille de paysans. La Cour suprême, quant à elle, a annoncé avoir ordonné «sept jours de détention provisoire à l’encontre de l’ancien président». Incarcéré dans une base de police de Lima, ce dernier réclame désormais l’asile politique au Mexique.

 

Balade le long du Mississippi aux États-Unis

C’est un fleuve mythique, symbole de la conquête de l’ouest aux États-Unis : le Mississippi. Il divise le pays pratiquement du nord au sud, sur 3 780 kilomètres. De nombreux enjeux économiques, sociologiques et historiques traversent ce fleuve, au fil des États qu’il abreuve. Christian Montès, professeur de Géographie à l’Université Lyon 2, lui a consacré tout un ouvrage, Mississippi, le cœur perdu des États-Unis aux éditions du CNRS. Il décrit un «fleuve-nation», qui «peut représenter la construction de la nation américaine». Une artère vitale, du temps des bateaux à vapeur et du train, qui a par la suite été un peu oubliée : «À partir du moment où la route a remplacé, en partie, le chemin de fer, les grandes villes du fleuve, à l’exception de Minneapolis, sont devenues secondaires», quand autrefois, au XIXè siècle, La Nouvelle-Orléans, au Sud, et Saint-Louis, au Nord, ont été des villes majeures dans le pays. «Le Mississippi est aussi l’endroit où l’on trouve le plus de laissés-pour-compte de la société américaine actuelle», explique Christian Montès, qui parle de «ghettos ruraux» dans certaines zones extrêmement pauvres. De nombreux États, traversés par le Mississippi, sont parmi les plus pauvres du pays, comme l’Arkansas, le Mississippi, la Louisiane ou encore l’Alabama.

 

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