Semaine cruciale aux États-Unis après l’accord sur la dette
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Le président américain a annoncé avoir trouvé un compromis avec le chef de la Chambre des représentants, le républicain Kevin McCarthy. Le texte relève, pendant deux ans, le plafond d’endettement du pays, il maintient inchangées les dépenses non liées à la défense pour l’année prochaine, et il prévoit une baisse de 10 milliards de dollars de fonds alloués aux services fiscaux ainsi que de nouvelles conditions pour bénéficier d’aides sociales.

Joe Biden appelle les parlementaires à voter le texte cette semaine. La Chambre des représentants, où les républicains disposent d’une majorité fragile, se prononcera mercredi (31 mai 2023) et le Sénat votera à partir de vendredi (2 juin 2023), avant-veille de la date butoir d’un éventuel défaut de paiement.
Les débats s’annoncent houleux. Dans le camp démocrate, des élus reprochent à Joe Biden d’avoir trop cédé, voire d’avoir « capitulé » face aux républicains, mais la situation est encore pire chez les républicains, estime Jeremy Ghez, professeur d’Économie et d’Affaires internationales à HEC Paris. Selon lui, « de nombreux membres du Congrès seraient bien d’accord pour tout faire capoter. Kevin McCarthy est l’un des présidents de la Chambre les plus faibles de l’histoire, il avait fallu 15 scrutins pour parvenir à son élection en janvier notamment à cause de l’opposition du Freedom caucus, tous les alliés de Donald Trump et héritiers du Tea party d’il y a quelques années. Il risque une véritable rébellion et n’importe quel membre du Freedom caucus pourrait demander sa tête dans les jours qui viennent. Et là, on ferait face à une crise politique car l’opposition est morcelée et on aurait un parti républicain en lambeaux. »
Joe Biden sort moins affaibli des négociations, même si l’aile gauche du parti démocrate est « extrêmement déçue de ce qui s’est passé », analyse Jeremy Ghez, cette frange du parti qui « s’est retrouvée avec un président qui a confirmé sa réputation de centriste ». Reste à savoir si le président, candidat à sa réélection, pourra maintenir cette ligne durant la campagne pour la prochaine présidentielle en 2024. « On est en droit de se demander si sa stratégie va marcher. L’aile gauche du parti sera-t-elle suffisamment inspirée pour continuer à soutenir Joe Biden et aller voter ? C’est tout sauf garanti. »
Urgence absolue en Équateur concernant l’eau potable
La sécheresse a fait s’évaporer l’eau du réservoir de Paso Severino qui fournit de l’eau douce à plus de la moitié des 3,4 millions d’habitants du pays. Pour y remédier, les autorités ont obtenu l’autorisation d’ajouter de l’eau salée, provenant de l’embouchure des fleuves Paranà et Uruguay. « L’eau n’est pas potable selon la définition parfaite de ce qu’est une eau potable, une définition qui présente en fait des indicateurs. Nous disons que l’eau est buvable, c’est une autre définition qui s’ajoute à l’autre », a déclaré le ministre de l’Environnement, mais le gouvernement recommande tout de même aux personnes souffrant d’hypertension ou de maladies rénales d’éviter l’eau courante pour privilégier l’eau en bouteilles, dont les prix s’envolent. Selon les météorologues, la situation ne devrait pas s’améliorer avant le mois de juillet, voire août 2023.
Le journal de la 1ère
Le drapeau rouge vert jaune, hissé aux côtés de ceux de la France et de l’Europe, sur la façade de Port-Louis en Guadeloupe. Il a été mis en place le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage.
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