Journal d'Haïti et des Amériques

Des croix pour les exilés morts dans le désert américain

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L’artiste Alvaro Enciso consacre son quotidien aux migrants décédés dans le désert de Sonora, l’un des lieux de passage vers le territoire américain. Chaque année, des centaines de personnes y trouvent la mort, au moins 853, selon les chiffres officiels de 2022, sans doute plus. Disparus dans l’anonymat, à la recherche d’une vie meilleure. Pour que ces exilés ne soient pas oubliés, Alvaro Enciso plante des croix colorées sur les lieux de drames de l’immigration, recueille les objets abandonnés sur place.

Un monument commémoratif pour les migrants morts, partiellement détruit, le long de la route entre Altar et Sasabe, dans l’État de Sonora, au Mexique. Les croix se dressent à la mémoire des migrants morts dans leur tentative de traverser la frontière vers les États-Unis. (Photo datée du 2 novembre 2019)
Un monument commémoratif pour les migrants morts, partiellement détruit, le long de la route entre Altar et Sasabe, dans l’État de Sonora, au Mexique. Les croix se dressent à la mémoire des migrants morts dans leur tentative de traverser la frontière vers les États-Unis. (Photo datée du 2 novembre 2019) © Moises Castillo/AP
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« Il existe une carte du désert complètement recouverte de petits points rouges. Cette carte est une abstraction, je voulais emmener les points rouges à l’endroit où les faits ont eu lieu pour dévoiler le secret du désert », explique l’artiste d’origine colombienne installé aux États-Unis depuis les années 60. Les fameux points rouges sont des pièces en argile qui « vont durer des centaines d’années. Et dans des siècles, quand quelqu’un les trouvera, il demandera "que s’est-il passé ici ? Pourquoi y a-t-il tant de choses dans le désert ?" Parce qu’à l’époque, nous étions une bande de salauds qui ont laissé les gens mourir dans le désert. »

Alvaro Enciso mène son projet depuis une décennie mais ces quatre dernières années, il sent grandir les discours de haine et l’animosité, au point que certains veulent détruire les croix qu’il installe « parce qu’ils ne sont pas d’accord mais il faut comprendre cela : nous allons toujours migrer et tous ceux qui vivent aux États-Unis ont migré de quelque part. »

L’ancien Premier ministre haïtien Joseph Jouthe

L’ex-chef de gouvernement a répondu aux questions du juge Walter Wesser Voltaire sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, en juillet 2021, et « à sa sortie, il a souhaité que le Premier ministre de facto en fasse de même, explique Gotson Pierre le directeur d’Alterpresse, lui qui a été à quelques reprises indexé dans le dossier et il a souhaité que la justice puisse évoluer comme celle des États-Unis où un homme d’affaires a été condamné, il y a quelques semaines. » Joseph Jouthe a également appelé Ariel Henry à rétablir un minimum de sécurité, peut-on lire dans la presse haïtienne, pour organiser des élections et « renouveler le personnel politique ».

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