États-Unis: «Blood Money», l’argent du plasma
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Aux États-Unis, ce sont plusieurs millions de personnes qui vendent chaque année leur plasma. Un composant recherché car il sert à la fabrication de médicaments. Mais pour les Américains les plus pauvres, vendre son plasma c'est surtout un moyen de gagner un peu d'argent.
Le pays est l’un des rares au monde à autoriser les prélèvements rémunérés de ce composant de notre sang. Et aux États-Unis, la vente de plasma permet à des millions d’Américains, parmi les plus démunis, de gagner un peu d’argent. Selon la journaliste Kathleen McLaughlin, qui a publié un livre-enquête consacré à ce phénomène, Blood Money (L’argent du Sang, éditions Atria/One Signal Publishers), ce sont trois catégories de personnes qui sont concernées : les étudiants, dans un pays où les études coûtent très cher, les travailleurs dont les revenus ne couvrent pas le coût de la vie, et des citoyens mexicains qui viennent aux États-Unis pour vendre leur plasma et gagner de l'argent. « Les tarifs sont fixés de manière très peu transparente, explique la journaliste : certains donneurs gagnent environ 400 dollars par mois en y allant deux fois par semaine. Mais les donneurs ne savent pas toujours exactement combien ils peuvent gagner par mois, le système est donc conçu pour que les gens reviennent le plus souvent possible. » Ceux qui tirent les plus gros profits de ce secteur sont les industries pharmaceutiques. « Elles ont entre leurs mains le plasma du début à la fin. Je veux dire par là qu'elles possèdent les centres de collecte et de traitement du plasma et qu'elles peuvent ensuite commercialiser les médicaments. La dernière estimation sur le poids économique du secteur s’élève à environ 20 milliards de dollars par an. On devrait dépasser les 50 milliards de dollars d'ici quelques années. Il s’agit donc là d’une industrie massive. »
Mexique : l’armée incriminée dans l’affaire des « disparus d’Ayotzinapa »
C'est un rapport accablant pour les autorités mexicaines, qui est rendu dans l'affaire des 43 étudiants d'Ayotzinapa. Rendu par les experts internationaux mandatés par la Commission interaméricaine des droits de l'homme, le rapport incrimine la police mais aussi l'armée mexicaine, dans l'enlèvement et la disparition des étudiants, en septembre 2014. Les rapporteurs accusent l'État mexicain de dissimuler des informations et se disent dans l'impossibilité de poursuivre leur enquête, comme l’explique la correspondante de RFI à Mexico, Gwendolina Duval.
Aux États-Unis, l’hommage à Emmett Till
C'est un lynchage atroce dont a été victime un adolescent noir de 14 ans... les faits remontent à l'année 1955, dans le Mississippi, et la mise à mort d'Emmett Till avait contribué à relancer le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Ce n'est pourtant qu'aujourd'hui que la mémoire de l'adolescent fait l'objet d'un hommage solennel avec l'inauguration de trois monuments, en présence du président américain Joe Biden.
Le journal de la 1ère
Une nouvelle proposition de loi visant à réparer les conséquences du scandale du chlordécone.
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