Journal d'Haïti et des Amériques

Canada : des travailleurs immigrés abusés par les « permis de travail fermés »

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Au Québec, des travailleurs immigrés abusés par une spécificité dans le droit du travail. Les permis de travail fermés permettent à des entreprises d’employer des étrangers pour qu’ils viennent travailler chez eux, et uniquement chez eux. Ces immigrés ne peuvent quitter l’entreprise, sous peine d’être renvoyés chez eux… et certains employeurs en profitent.

Des demandeurs d'asile venus de RDC arrivent au Canada, à Roxham Road, le 9 février 2023. (Illustration)
Des demandeurs d'asile venus de RDC arrivent au Canada, à Roxham Road, le 9 février 2023. (Illustration) © Ryan Remiorz / AP
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« Je travaillais toute la semaine, 7 jours sur 7, j’en ai de mauvais souvenirs ». Cet immigré marocain, qui témoigne anonymement au micro de Pascale Guéricolas, raconte sa mauvaise expérience avec un employeur abusif. Il a rencontré son futur patron, un producteur de lait, sur Facebook et s’est installé au Québec en 2019, mais, rapidement, les conditions de travail ne correspondent pas aux promesses de son employeur : « Je travaillais 56 heures par semaine, je n’avais pas le droit de quitter l’endroit où je travaillais. Parfois, je recevais des coups de téléphone lorsque j’étais chez moi pour que j’aille m’occuper des vaches. » Des organismes viennent en aide à ces travailleurs abusés et parviennent parfois à modifier leur permis de travail en faisant valoir les abus subis. La situation préoccupe jusqu’aux Nations unies. Un rapporteur spécial a comparé ces permis de travail à un type d’esclavage moderne.

 

Panama : la mobilisation se poursuit contre l’exploitation d’une mine de cuivre

Depuis plus de trois semaines, de nombreux Panaméens protestent contre l’exploitation d’une mine de cuivre. Le gouvernement a signé un contrat permettant la poursuite de cette exploitation, provoquant d’importantes manifestations et des blocages routiers. Depuis dimanche 12 novembre 2023, une poignée de manifestants organisent aussi une « veille permanente » devant la Cour suprême. Ils veulent faire pression sur la plus haute juridiction du pays, pour qu’elle déclare ce contrat anticonstitutionnel. Ce qu’elle a fait en 2017, avec le contrat précédent, mais sa décision n’avait pas été appliquée.

 

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« Dérèglement climatique : l’urgence est là ! » c’est le cri d’alarme lancé en Guadeloupe par la présidente du Conseil d’administration de l’Office de la biodiversité.

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