La Cour Constitutionnelle panaméenne tranche et le président accepte de fermer la mine de la discorde
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Depuis plus d’un mois maintenant, le sort de la plus grande mine de cuivre du pays et d’Amérique Latine était au cœur d’intenses manifestations. En cause : une loi autorisant un renouvellement jusqu’à 40 ans du contrat liant l’État à une société minière canadienne, la First Quantum Minerals (FMQ). Entre entêtement politique et pression de la rue, la plus haute juridiction du pays a finalement pris position, et le chef de l’État se retrouve pieds et poings liés.

« Dès que nous aurons reçu l'annonce officielle de l'arrêt déclarant la loi 406 inconstitutionnelle par la Cour suprême de justice, nous procéderons immédiatement à sa publication au Journal officiel et nous entamerons le processus de transition vers une fermeture organisée et sécurisée de la mine » : cette déclaration du Président panaméen Laurentino Cortizo, les manifestants l’attendaient depuis plus d’un mois maintenant, depuis le 20 octobre. Ce jour-là, le Parlement avait donné son feu vert à une prolongation du contrat autorisant la FMQ à opérer encore dans cette mine de cuivre de la zone caribéenne du pays. La contestation populaire se met en place, les manifestants dénoncent un contrat illégal et qui menace l’environnement. Mais le gouvernement panaméen maintenait le cap jusqu’à cette décision, mardi 28 novembre, de la Cour Suprême qui a jugé ce contrat de concession comme étant « inconstitutionnel ». Une décision largement saluée et célébrée tout au long de la journée hier (28 novembre 2023) dans les rues du pays, notamment à Panama. « Étant donné le triste niveau de corruption qu'il y a ici au Panama, je n'y croyais pas. Avec tous les intérêts qui étaient en jeu, je pensais que le gouvernement allait penser à lui et à la mine », se réjouit notamment Maricruz. Mais elle reste prudente. « Nous, Panaméens, devons rester très vigilants afin que la décision soit vraiment mise en œuvre ». En attendant, ce nouveau rebondissement est « un saut dans l’inconnu pour le Panama », estime Jean Foyer, chargé de recherche au Centre de recherche et de documentation sur l'Amérique Latine (CREDA). Pour lui, si l’activité économique du pays va pouvoir reprendre après un mois de blocages, sa réputation auprès des investisseurs étrangers s’en retrouve entachée. Il craint les conséquences, pour le pays, d’un arbitrage international réclamé par la First Quantum Minerals.
Sauf surprise de dernière minute, Joe Biden n’ira pas à la COP28 à Dubaï
L’événement débute jeudi 30 novembre 2023, mais le président américain devrait briller par son absence. La faute surtout à « la situation internationale, notamment au Moyen-Orient », nous explique Jean-Daniel Collomb, professeur de Civilisation américaine à l'Université Grenoble-Alpes pour qui Joe Biden a quoi qu’il arrive « moins de raisons » d’être présent cette année.
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